[ Un dessin pour la vie ]

Nouveau jour de confinement.
Nous sommes en train de prendre nos repères dans ce quotidien inhabituel.


Si votre fil d'actualité ressemble au mien, la psychose peut s'installer. Je lis beaucoup de publications de personnes en colère contre celles qui ne respectent pas les règles imposées. Je prends connaissance de l'ampleur et de la gravité de la situation par tous ces témoignages de personnel médical. Certes, ces posts ont l'avantage de nous faire réagir mais ils sont parfois très anxiogènes et viennent aussi amplifier le malaise déjà présent. (Sans compter le vrai du fake).

Je crois qu'il est préférable, parfois, d'éteindre son poste de télévision ou son téléphone portable. Ne serait-ce que le temps d'une journée pour se recentrer sur ce qui se passe là maintenant chez soi, profiter de ceux qui sont avec nous, sans pour autant être dans le déni !
Car, oui la situation est dramatique. Le monde est en souffrance.

Moi aussi j'ai peur et je suis (super) triste pour tout ce qui se passe, pour le personnel soignant, pour tous ceux qui sont si proches de la maladie, pour ceux qui ont déjà perdus un parent, un ami, une connaissance...
J'ai mal pour la France et les Français. Les séquelles seront terribles.

Je voudrais aider, mais à mon niveau, la seule chose vraiment utile que je puisse faire c'est de rester chez moi.

Les rabâchages nocifs et stériles eux, n'aident pas, ils sont angoissants et non productifs.

Alors ce que je vous propose, pour ceux qui le souhaitent, c'est de mettre un peu de gaieté sur nos « murs » et rien de mieux que la spontanéité des enfants pour cela.

Si certains de vos petits protégés, ont envie de faire un dessin que je pourrais publier sur cette page, que ce soit pour leur maîtresse (maître), pour les malades, pour les soignants, pour leurs copains (copines), pour leur animal de compagnie, ou juste du ciel bleu et des fleurs, peu importe le thème, l'essentiel est qu'ils y prennent du plaisir… S'ils veulent même laisser quelques mots...
Je m'engage à publier chaque jour un peu d'eux ici, pour celles et ceux qui aimeraient « jouer le jeu » d'un « dessin pour la vie » !
Je n'aime pas les chaînes des « copier-coller » mais celle-ci a peut-être vraiment une utilité solidaire et citoyenne, alors pour une fois, partagez un maximum !!

Envoyez moi toute votre bonne humeur sur le Messenger de cette page ou ici : semainesurdeux@gmail.com
Prenez bien-bien soin de vous !!




Garde alternée & confinement

"Parole de Maman" m'a proposé une chronique sur la garde alternée & le confinement.





Ce que nous vivons actuellement est sans aucun doute, une situation inédite et nous devons nous adapter chaque jour aux consignes et mesures de prévention mises en place par le Gouvernement. Depuis le 16 mars, il nous est demandé des rester confinés chez nous, de faire du « télétravail» quand cela est possible, nos déplacements sont très limités et soumis à des contrôles stricts, tout ceci dans le but de combattre ou plutôt de réduire l’épidémie du COVID-19 qui sévit en France depuis fin janvier. De ces contraintes, s’en dégage un climat souvent anxiogène auquel la peur de tomber malade vient se rajouter.

Nos enfants doivent aussi trouver de nouveaux repères entre « l’école à la maison », « l’exclusion sociale » et cette atmosphère ambiante plutôt inquiétante.

Quid de la garde alternée dans ce contexte préoccupant ?

Il est autorisé de se déplacer pour permettre aux parents en garde partagée de continuer l’alternance. Pour cela, il est obligatoire de se munir de l’attestation de déplacement dérogatoire. Plusieurs familles ont opté pour la continuité du planning de garde, d’autres auront modifié leurs habitudes le temps que le climat s’apaise.

De par mon blog, j’ai pu récolter plusieurs témoignages de parents à ce sujet.

Certains ont décidé de mettre la garde alternée en « standby » le temps du confinement, par mesure de prévention et de sécurité pour leur enfant. Beaucoup l’ont fait dans un vrai souci de protection et de bienveillance, d’autres, par contre, ont pris prétexte la situation actuelle pour garder auprès d’eux leur progéniture, et pas toujours d’un commun accord, malheureusement. Et puis il y a les compromis pour ceux qui gardent une relation sereine et qui veulent trouver la solution la plus adaptée pour eux, mais aussi pour leur enfant. Le travail à la maison n’étant pas toujours compatible à mettre en place avec la « continuité pédagogique » de l’école, qu’il nous est demandé d’assurer, alors on s’accorde, en fonction des obligations de chacune et de chacun.

Il y a aussi des enfants qui ont fait le choix, d’eux-mêmes, de rester confinés chez l’un des parents, pour éviter d’être contaminés par le virus. Une décision, loin d’être évidente pour le papa ou la maman « délaissé(e) » mais souvent comprise et acceptée pour permettre à l’enfant de vivre au mieux, cette situation particulière. Car oui, l’angoisse est parfois bien présente pour eux également.

Etre séparé de son enfant, une semaine sur deux, n’est déjà pas simple, mais être éloigné quand le monde va mal, devient encore plus pénible à vivre.

Notre instinct de protection, de survie, se révèle.

J’ai la chance d’avoir totalement confiance en le père de mon fils, nous continuons sur notre mode habituel. Et même si j’aimerais être auprès de mon garçon, tellement plus encore durant cette période troublée, je sais que son papa respecte toutes les mesures mises en place. Nous communiquons par Visio beaucoup plus régulièrement avec mon petit bonhomme.

Seulement, j’ai conscience que ce schéma n’est pas dominant et qu’il y a des femmes et des hommes soucieux et inquiets de savoir si leur ex conjoint(e) ne dérogent pas aux règles imposées, si les dispositions sanitaires sont bien suivies…

« A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. »

Je crois qu’il faut juste essayer d’ajuster nos besoins et ceux de nos enfants, pour que chacun puisse vivre ce confinement de la meilleure façon que possible.

Il y a des belles choses à découvrir dans cet isolement temporaire. Pour reprendre une phrase de Monsieur Patrick Sébastien : « Plus les sièges se sont écartés autour de la table par précaution, plus nos âmes se sont rapprochées ».

Et cette expression « prenez soin de vous et de vos proches » qui prend tout son sens aujourd’hui.

Essayons, les uns, les autres, de vivre le plus positivement possible cette période tourmentée, pour que d’un malheur, naisse un bonheur (des retrouvailles ?)




© Une semaine sur deux

[ La confiance en soi ]

Ah cette fameuse confiance en soi, un combat de tous les jours ! 
Une qualité mise à mal après une séparation, un échec ou une difficulté de la vie, mais qui revient (en principe) au centuple, une fois l'épreuve surmontée.

En ce qui me concerne, c’est une lutte inégale, où je perds, la plupart du temps. 

J’ai cette faculté à me remettre régulièrement en question, et on peut dire que je ne suis pas toujours tendre avec mes défauts. Je me malmène constamment même si j’essaie de faire preuve d’un peu plus de douceur et de tolérance envers moi-même. 

Parfois je m’arrête, je regarde le chemin parcouru et je me dis : Waouh ! Tu reviens de loin, et alors là, quelle fierté ! Mais cette assurance est généralement, de bien courte durée. 

Pour tenter de m’apprécier un peu, je recherche la reconnaissance. 

J’ai un besoin viscéral que l’on me rassure constamment,  en me confirmant que je suis une : « fille bien », « pleine de charme » « intelligente » « remplie de qualités » « talentueuse » « attentionnée » et tellement plus encore… 



Parce que moi, je pense tout le contraire, tout le temps ! 


Alors pas la peine de chercher dans les bas-fonds de mon enfance pour savoir d’où vient ce peu d’estime, croyez-moi bien que la question et la réponse m’ont été apportées. 
Car peu importe la cause, la conséquence est là et il faut faire avec … tous les jours ! 

La confiance en soi, ça s’apprend mais comme tout apprentissage, c’est mieux de commencer très tôt ! 

Il n’y a rien de plus destructeur que la dévalorisation de soi. 
C’est un poison qui vous fait vous comparer et envier les autres. 
Vous savez, les autres, ceux qui ont tout mieux que moi ! 
Ils sont plus riches, ils sont plus minces, ils sont plus beaux, ils sont plus indépendants, ils sont plus grands, ils ne sont pas divorcés, ils ont un good job, ils ont une grande maison, ils ont une belle voiture, ils font de chouettes voyages, ils ont beaucoup d’enfants, ils ont trop de beaux cheveux… 

Je n’ai jamais eu la jalousie méchante et je suis sincèrement heureuse pour celles et ceux qui réussissent. Mais j’ai souvent mis ces personnes sur un piédestal en pensant que je ne serais jamais à leur « hauteur ».

C’est incroyable comme on peut s’automutiler avec de simples pensées. 

Oh bien sûr, il y a des domaines plus fragiles que d’autres. 
Mais je suis assez douée pour douter de moi, ... sur tout ! 

J’ai longtemps cherché à dissimuler cette faiblesse en faisant croire que … même si tout le monde n’est pas dupe et que certains savent très bien lire entre mes lignes. 

Mais je dois être fatiguée de faire semblant. 
J’ai décidé de ne plus me cacher et de m’avouer humblement, que même après 40 ans, je n’ai toujours pas confiance en moi. 
Je continuerai la bataille pour prendre chaque jour un peu plus de conviction pour avoir foi en mes capacités… Et aujourd’hui est une première victoire de m’accepter simplement avec cette imperfection, qui fait aussi entièrement partie de qui je suis ♥ avec toute la sensibilité qui me caractérise.



© Une semaine sur deux

[ Coronavirus ]

Bonjour,

La plupart de mes publications sont programmées et les prochaines à venir n’auront pas de lien direct avec l’actualité.
Je tiens à le préciser, car sur mon blog, se trouve un texte sur « la survivance » à paraître, et je ne voudrais pas d’amalgame par rapport au contexte actuel.

Je vais quand même partager quelques mots sur ce sujet omniprésent, mais ce sera certainement mon unique témoignage.
Les médias envahissent nos foyers et je ne veux pas rajouter une « lourdeur » à cette agitation du moment, ni créer de polémique supplémentaire.
Je vous avoue d’ailleurs, ne plus écouter les informations (et depuis bien avant cet épisode de pandémie) pourtant croyez-moi, je n’échappe à aucune déclaration importante.
Celle-ci m’est forcément relayée d’une manière ou d’une autre mais j’ai fait le choix de ne plus laisser la négativité des journaux télévisés imprégner mon quotidien.

Je sais que pour beaucoup d’entre vous, la situation est difficile à gérer voire même (très) anxiogène.
Et ce, quelle que soit votre situation familiale ; c’est tout à fait compréhensible et légitime.
Moi-même, je ne sais pas encore comment tout organiser, entre la garde de mon fils, le travail d’école à la maison, mon boulot et ses contraintes, nous préserver et surtout protéger mes proches. Mais je crois que je n'aurais plus à me poser de question très prochainement ... 
Si je ne pense pas que nous soyons des personnes dites « à risques », je ne voudrais pas véhiculer le virus à d’autres pour les affaiblir et surtout ne pas alourdir la charge actuelle des services hospitaliers pour ne pas priver les personnes fragiles d’un soin prioritaire.
Voilà pourquoi le confinement est préconisé ; car certes, si cette maladie n’est pas « dangereuse » pour la plupart d'entre nous, elle l’est pour une certaine catégorie de personnes, et en restant le plus isolé possible, l'occasion de « sauver des vies » nous est donnée.

« Comme à tout malheur, quelque chose est bon. »


Ralentir le rythme, s’arrêter quelque temps, pour se recentrer, ne peut pas être complètement mauvais.
Nous allons devoir trouver des occupations différentes, et je suis certaine que des belles choses vont émerger.
Il va falloir être créatif, imaginatif, solidaire…
Moi, je l’ai déjà remarqué, dans mes échanges amicaux ou familiaux, où chacun s’exprime sur ce qu’il se passe, je sens une communication différente, bienveillante.
Tout le monde, bien sûr, a son avis, ses inquiétudes, ses préoccupations, parfois différents, mais chacun espère la santé à l’autre.

Le Président de la République doit s'exprimer ce soir à ce sujet. Il est indéniable que de nouvelles mesures de prévention vont être mises en place.
Alors voilà, je vous souhaite de prendre le recul et la distance nécessaires pour ne pas sombrer dans une paranoïa qui ne ferait que vous porter préjudice.
Je reste persuadée que notre état d’esprit influence sur notre équilibre, sur notre constitution physique.

Cette phrase « prenez soin de vous » prend désormais tout son sens.

Et puis, pour terminer ce post sur une note plus légère, pourquoi ne pas mettre ce temps à profit pour apprendre à fabriquer du papier toilette artisanal avec quelques feuilles d'arbres par exemple ?! 
Et à toutes fins utiles, je rappelle ici la recette des pâtes fraîches : de la farine, des œufs et du sel ! 

Aller, la vie continue !

Avec toute mon affection, je vous envoie (avec un masque) mille courages !

© Une semaine sur deux

[ La survivance ]

Depuis ma séparation, je suis en survivance.
Oui, je sur-vis. 
Bien sûr que je profite pleinement des instants d’euphories et de bonheur qui me sont offerts, parfois intenses, parfois plus discrets voire silencieux. Comme je le dis souvent, ces fragments là sont savourés à leur juste valeur parce j’en connais leur authenticité. 
Puis, comme tout à chacun, je supporte des passages de doutes, de pleurs et d’introspection. 
Peut-être plus nombreux depuis mon changement de vie mais plus fugaces aussi. 

Pourtant, j'éprouve un manque, même dans mes moments de joies, pour être totalement épanouie. 
Mon fils à temps complet me direz-vous ; c’est incontestable ! 
Mais je ressens une autre absence, moins évidente.


Il y a 5 ans, ce n’est pas seulement d'un homme, d'une relation, d'une maison,  de projets, d'une vie de famille dont j’ai dû faire le deuil, mais c’est également d’une subtile INSOUCIANCE, dont il a fallu me séparer.
Une légèreté d’âme, différente de celle d’un enfant bien évidemment, mais quand même, une certaine désinvolture.



Oui, j’ai trouvé ce dont je suis privée désormais, ce petit sentiment (si important), qui me faisait ne jamais me réveiller la nuit, qui ne me provoquait pas de maux d’estomac. Grâce à lui, je n’avais pas à me concentrer sur ma respiration pour tenter d’apaiser une angoisse. 

Cette perception abstraite est souvent dissimulée derrière une sécurité affective et/ou une sécurité matérielle. Cela nous assure une confiance concrète mais discrète, qui nous procure cette imperceptible « liberté d'esprit ». 


Paradoxalement, les difficultés infligées par la vie, nous rendent plus fort(e) mais les épreuves viennent aussi révéler nos fragilités. 

On perd alors cette sensation de « sûreté » que l’on peut éprouver quand on pense que tout ira bien voire même que tout nous est dû quand on suit le chemin tracé. Même si on s'imagine savoir, on ne réalise jamais vraiment que tout peut s’arrêter du jour au lendemain, tant que cela ne nous est pas arrivé. 

On n’a jamais véritablement conscience que l’on peut tout perdre, à tout moment ! 



Je me rends vraiment compte désormais, que plus rien ne sera comme avant.
Et parfois cette vérité me fait peur. 

Même si ce chapitre inédit de ma vie me procure de nouvelles satisfactions, même si j’ai acquis plus de maturité et de confiance, j’ai la nostalgie de cette insouciance qui ne reviendra pas. 

Est-ce parce que je n’ai pas encore réellement « recomposé » ma vie ? Pas encore fait le deuil d’un idéal ou d’un passé ? Parce que je ne suis pas encore « au bon endroit » ? Parce que je vieillis ?
Possiblement, un peu tout cela à la fois ! 

Alors certes, j’ai perdu un pouvoir précieux pour devenir une « survivante » mais j’ai donc remporté la faculté de renaître. 

© Une semaine sur deux

[ Pardon ]

Pardon mon fils,
Je ne voulais pas te donner une vie comme ça,
Une vie partagée entre maman et papa.
Pardon mon bébé,
Je ne voulais pas te faire grandir plus vite,
Ce n’est pas l’histoire que j’avais écrite.
Pardon mon bonhomme,
Je ne voulais pas que tu vives entre deux rives,
Je rêvais tellement d’une famille exclusive.
Pardon mon enfant,
Je ne voulais pas te rendre nomade,
Avec Doudou, toujours en balade.
Pardon mon ange,
Je ne voulais pas scinder ton cœur en deux,
Incomplet, une semaine sur deux.
Pardon mon garçon,
Je ne voulais pas que tes chemises,
Trouvent refuge dans une valise.
Pardon mon petit homme,
Je ne voulais pas morceler ton bonheur,
Et faire de toi un voyageur.














Oh pardon mon Titou,
Je ne voulais pas t’offrir cette existence un peu floue,
T’amputer parfois de lui, tantôt de moi,
Et te laisser avec tous ces pourquoi.

Oh non je ne voulais pas trouer ton ordinaire,
Toi, victime innocente de notre parcours éphémère.

J’espère qu’un jour, à tes parents, tu pardonneras.
Heureusement que l’Amour, ça ne se divise pas.

© Une semaine sur deux

[ Le temps des vacances ]

J'me répète tout le temps,
Qu'il est bon le temps des vacances.

Des câlins improvisés pendant les grasses matinées,  
Au café prolongé du petit-déjeuner.
Des repas mitonnés aux discussions partagées. 
Flâner et s'amuser ! 
Visiter et explorer !
Ramener babioles en trophées.
Se délecter du goûter préparé,
En regardant la pluie tomber.
Profiter des amitiés,
et laisser les soirées s'éterniser.

Mais la saison des congés est écoulée.

Restera notre complicité sur mes clichés,
Quand demain, il faudra t'en aller.

J'me répète tout le temps,
Qu'il est bon le temps des vacances.




© Une semaine sur deux

[ Deux vies en une ]

J'ai de la chance.
J’ai deux vies.

Un samedi après 9h
Un samedi de « bonheur »
Un dimanche en flânerie
Un dimanche chez papy mamie

J’ai de la chance.
J’ai deux vies.


Un lundi mathématiques
Un lundi gymnastique
Un mardi en cuisine
Un mardi (mojito) copines
Un mercredi au stade de foot
Un mercredi sur la Redoute
Un jeudi faire ta valise
Un jeudi j’improvise

J’ai de la chance.
J’ai deux vies.

Un vendredi amoureux
Un vendredi bienheureux

J’ai de la chance je crois,
J’ai deux vies en une.
Pourtant je donnerais ma fortune,
Pour seulement une vie ... avec toi 


© Une semaine sur deux

[ « Au revoir, je vous décrirai ce qui nous sépare » ]

Il y a les vendredis heureux.
Il y a les vendredis douloureux.
Ces semaines qui ne sont jamais les mêmes.
Non, c’est un départ, pas un adieu,
Oui, bientôt je pourrais te redire je t’aime.

© Une semaine sur deux

[ Le Courage ]

Récemment, on m’a conseillé de m’inscrire à un atelier d’écriture.
Intéressée, on m’expliquait les thèmes abordés et les outils mis à notre disposition pour nous permettre de cheminer et de progresser.
Comme exemple, la personne qui m’incitait à intégrer ces sessions, évoquait le thème du courage qui avait été proposé lors d’une séance de travail.
Je lui ai alors expliqué qu’il m’était encore inconfortable de produire un écrit spontanément sur un sujet que je ne maîtrise pas, bien que j’aie plutôt réussi l’exercice avec la demande de « Parole de maman » sur l’article « syndrome du nid vide » : https://syndrome-du-nid-vide
Mais là encore, cet énoncé restait en lien avec la parentalité.

Mes textes viennent au « feeling » , ce sont souvent mes émotions qui coulent et mes ressentis, forts de mon expérience de vie, sont parfois si intimes.
Il est vrai que j’aimerais, à terme, partager mes sentiments avec plus de distance et de recul tout en gardant ma précieuse sensibilité.

Voilà donc cette discussion, qui date de quelques jours maintenant, et pourtant ce concept de courage revient sans cesse dans mon esprit.
Que signifie-t-il vraiment ? Que pourrais-je donc bien écrire sur lui ?
Pour Google, la définition est : « Force morale ; fait d'agir malgré les difficultés, énergie dans l'action, dans une entreprise (s'oppose à paresse, laisser-aller) ».

Ce mot, cette notion de courage m’interpelle. C’est plus fort que moi, je dois absolument développer ma réflexion.

Car si je pense que le courage est bien évidemment cette volonté de faire face aux adversités, de vouloir le meilleur pour nous et de se donner les moyens d’y arriver, de sortir de sa zone de confort, de se relever après une défaite, de continuer à avancer, avec cette résilience plus ou moins importante en fonction du parcours de vie de chacun.
Tout le monde d’ailleurs fait preuve de courage au quotidien, que ce soit pour sortir les poubelles, (en ce qui me concerne), se lever le matin pour aller travailler (aussi en ce qui me concerne), nous faisons tous acte de bravoure quotidiennement, ponctuellement et indéniablement lors de situations plus difficiles qui demandent alors, une motivation plus grande pour surmonter un passage de vie tourmenté.

Mais c’est aussi et surtout, (car c’est vraiment très important pour moi), admettre quand justement l’on n’a pas ou plus l'énergie pour cette combativité incessante.
Révéler une fragilité n’est pas une faiblesse mais bien au contraire une vraie vaillance !
Savoir reconnaître ses limites, s’autoriser à aller moins bien, arrêter de chercher à être parfait(e), abandonner la lutte quelques instants, lâcher-prise, dire stop, demande parfois bien plus de force que de se lancer dans un conflit ou de vaincre une peur.
Oui, juste constater que là tout de suite, on a plus envie, pas le goût, que l’on a peur, que l’on est malade mais que l’on ne veut pas se soigner, que c’est trop, que l’on doute... beaucoup, que l’on n’y arrivera pas, que ce n'est pas le bon moment, que l’on a envie de disparaître, que l’on est envieux(se) du bonheur des autres, que l’on est mal dans sa peau, que l'on choisit la facilité, que l'on est épuisé, que l'on a besoin d'aide...

« L'humilité fait aussi partie du courage, c'est ce qui nous permet d'accepter nos faiblesses »

Confesser à soi ou aux autres que l’on est découragé(e) est l'aveu le plus « héroïque » envers vous-même car c’est à partir de là que tout commence !

« Mais plus que jamais, nous pouvons relire cette superbe citation sur le courage de Jean Jaurès : « Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de noire bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. » (Extrait du discours à la Jeunesse, Albi 1903) »

© Une semaine sur deux 


[ Syndrome du nid vide ]

Cet article et ce sujet m'ont été demandés par une journaliste de  « Parole de mamans »  https://paroledemamans.com/ où je publie quelques uns de mes textes. 


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« Mes chers parents  
je pars
Je vous aime mais je pars
Vous n'aurez plus d'enfants
Ce soir » 
Nous sommes tous conscients que nous ne faisons pas d’enfants pour nous mais que notre rôle de parent est bien de leur apprendre à être responsables, indépendants et autonomes pour leur prochaine vie d’adulte. Mais voilà, cette jolie théorie n’est pas toujours aussi évidente dans la pratique quand cette émancipation vient se mettre en place et que nos tout-petits quittent la maison pour vivre leur vie … sans nous. Nous sommes alors partagés entre joies, bonheur, fierté, mais aussi tristesse.
Tant qu’ils sont avec nous, nous pouvons continuer à veiller sur eux, à les protéger, et à partager le même toit que nous, ils doivent se soumettre à nos règles. Tout cela nous permet de garder sur eux, un contrôle et de rester actif dans leur éducation.

Nous vivons alors au rythme de nos enfants.

Quand ils s’en vont, ce sentiment d’appartenance nous échappe et cela peut s’avérer extrêmement difficile à vivre. Un vide immense s’installe, nos repères sont bousculés, une sensation d’inutilité peut même s’en dégager.
Maman en garde alternée, je connais déjà cette impression d’abandon quand mon fils rejoint son papa, une semaine sur deux. Je me suis parfois demandé si cette séparation me préparait à l’avenir ; pour le jour où il aura son propre chez lui et qu’il ne sera plus obligé de trimballer ses affaires d’une maison à une autre. J’essaie de combler mes jours sans lui pour ne pas sombrer dans la mélancolie mais je ne suis assurément pas encore mûre pour un éloignement total.
Oui, l’heure venue, il y aura inévitablement un temps d’adaptation un peu désagréable, un manque certain, un quotidien différent, et si profiter de nos enfants ici et maintenant est essentiel, il faut aussi savoir s’imposer une vie sans eux, dès aujourd’hui.
Que celle-ci soit professionnelle, ou par des activités autres, à chacun de trouver son épanouissement personnel qui, un jour, viendra remplir ce silence et cette absence.
« Le syndrome du nid vide » est bien réel et la dépression une vraie conséquence si on n’y prend garde.
Nos enfants ne nous appartiennent pas. Comme l’écrit Khalil Ghibran, « Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont fils et filles du désir de Vie en lui-même. Ils viennent par vous mais non de vous, et bien qu'ils soient avec vous, ce n'est pas à vous qu'ils appartiennent. »
Cette notion doit rester présente dans notre esprit pour nous rappeler que nous ne sommes pas que des parents. Nous devons conserver notre statut de femme ou d’épouse (d’homme ou de mari). Tenter de garder l’équilibre entre nos différents rôles car si l’on oublie l’un d’eux, quand les enfants partiront, il ne restera que des individus n’ayant plus grand-chose à partager.
Et puis, nous devons absolument éviter que nos enfants se sentent coupables de vivre leur vie parce que nous ne saurions pas faire face à leur liberté.
Sachons être présents sans excès pour les guider jusqu’à cet envol, faisons en sorte qu’ils sachent, que même à l’autre bout du monde, nous serons toujours là pour eux. Nous deviendrons alors leur refuge.
Les savoir heureux dans leur nouvelle vie fera notre bonheur et notre plus grande satisfaction sera d’avoir réussi notre mission de parent !
© Une semaine sur deux - Article sur le site, disponible ici

[ Saint Valentin ]

Hier, Mon titou a sollicité son papa pour acheter un petit cadeau à son amoureuse.
On en avait parlé, lui et moi, la semaine dernière où il m’évoquait simplement l'envie de faire un cadeau anonyme, à une prétendante non désignée, à l'occasion de la St Valentin.

Je lui avais alors spontanément proposé de l'aider à trouver une petite surprise, mais il aura vite décliné l'idée, en prétextant ne pas avoir de petite chérie.
Si je suis très heureuse qu'il se soit ouvert à son père sur ce sujet et qu'ensemble ils aient pu dénicher une petite bague pour la jolie Manon 😏, en complément d'un bracelet (fait de ses petites mains) et accompagné d'un mot...(doux ?)... (et si fière du petit homme attentionné qu'il devient)...,





Je ne peux pas m'empêcher d'être un peu déçue de ne pas pouvoir partager ce moment avec lui 😞.

Je crois bien que m'avouer qu'il soit sensible à une camarade de classe l'embarrasse... Ah Œdipe quand tu nous tiens !

Voilà donc encore « une de ces premières fois » qui m'échappe.
La garde alternée et ses rendez-vous manqués...

Malgré tout, je souhaite une belle journée aux amoureux en culotte courte, pour les autres j’espère bien que vous n’aurez pas seulement attendu aujourd’hui pour prêter attention à votre conjoint(e) 😉 et pour tous les parents solos je vous souhaite de « crever les pneus des voitures de tous les couples aux vitres embuées 🎶» !

Aujourd’hui, c’est la fête des amoureux bien évidemment,
Aujourd’hui, c’est la fête de l’amour tout simplement,
Aujourd’hui, c’est la fête de nos retrouvailles tout naturellement ! 💕

© Une semaine sur deux


[ Quand tu es loin de moi ]




Quand tu es loin de moi, je me demande ce que tu fais,
Des devoirs, des dessins, des Disney ou des jouets.
Quand tu es loin de moi, je me demande ce dont tu lui parles,
Des histoires, des mensonges, des farces ou des râles.
Quand tu es loin de moi, je me demande quand penses-tu à moi,
Quelquefois, tout le temps, jamais ou maintes fois.
Quand tu es loin de moi, je me demande qui tu vois,
Des copains, des chéries à papa, des tatas, rien que des non-moi.


Quand tu es loin de moi, je me demande où tu es.
Quand tu es loin de moi, parfois je me demande combien de temps je tiendrais.


© Une semaine sur deux

[ Je voudrais te dire merci ]

A mon Titou, 

Depuis que je me souvienne, j’ai toujours voulu être maman.
Quand mes amies ont commencé à être enceintes, il était certain que mon tour viendrait.
Et puis j’ai rencontré le papa de Titou.
Tout s’est très vite mis en place dans mon esprit.
Nous allions nous marier, nous aurions deux ou trois enfants, nous vieillirons ensemble.
C’était simple, logique et si évident.
Malgré quelques fausses notes à cet imaginaire, cela ne nous aura pas empêché de réaliser une des ces aspirations, une seule certes, mais la plus belle : TOI.
Un tsunami dans notre équilibre déjà fragile.
Oui, c’est surement ta naissance qui aura réveillé des blessures de mon enfance auxquelles je pensais avoir échappé.
Ton papa alors impuissant devant mes attentes et qui a toujours préféré la foule à l’intimité, n’aura pas su comprendre mon appel au secours.
Comment aurait-il pu puisque j’étais moi-même perdue. 
Lui aussi soumis à sa propre histoire, aura noué une relation particulière avec toi, me laissant peu de place.

Alors j’ai sauté dans un précipice sans parachute et j’ai eu mal, très mal.
J’ai connu le désespoir, la détresse, la peur, la solitude et tellement de noirceur encore.
Je me suis noyée dans mes larmes, dans ce vide qui m’habitait.
Parfois, j’ai cru mourir de douleurs et de chagrin.
Je me suis accrochée à toutes les bouées présentes à travers les vagues, entraînant parfois certaines dans mon naufrage.

Mais, pour toi, je me suis agrippée à ma résilience de toutes mes forces.
Tu étais la raison de me lever le matin pour affronter cette abîme en moi, tellement trop présente les semaines impaires.
Je voulais re-vivre, et surtout je me devais de trouver un sens à tout ce désordre.
Comment ma vie « parfaite » avait pu se briser autant, en seulement quelques mois !?
Comment j’avais pu me perdre à ce point ?!
Je suis allée chercher de l’aide là où elle se trouvait ; médicaments, psychologue, lectures, amies, confident… pour enfin, mettre des mots sur mes fêlures.

On m’aura guidé dans cette traversée du désert, pourtant je me suis sauvée toute seule.
C’est à moi que je dois ma survie, à moi seule, par contre, c’est grâce à toi que je me suis relevée.

Il aura fallu connaître la séparation et le chaos pour réaliser qui j’étais.

Mais en toute honnêteté, je crois que je suis née en même temps que toi.
J’ai longtemps cru que mon introspection avait commencé après la rupture mais l’élément déclencheur de cette prise de conscience a 8 ans aujourd’hui.
Si c’est ta naissance qui a dévoilé ce néant en moi, c’est elle qui m’aura permis de le remplir (un peu).
Il y a des failles qui ne se refermeront pas, des fissures qui ne se combleront jamais mais désormais je suis en mesure de les percevoir.

C’est pour tout cela qu’aujourd’hui j’ai juste envie de te dire MERCI.
Merci d’avoir allumé mon obscurité pour me permettre d’être une meilleure maman, une meilleure conjointe pour l'avenir, une personne meilleure. 
Nos petits bonheurs deviennent grands depuis que j’en connais la véritable valeur.

Je ne sais pas si papa a fait le même chemin depuis, mais rien n’arrive jamais par hasard et même si je ne peux pas m’empêcher de me sentir coupable de t’avoir prédestiné à cette vie de nomade, à devoir partager tes parents,  je tiens à être reconnaissante de ton arrivée dans ma vie et d’avoir chamboulé tout mon petit monde.
Bien sûr, que rien n’est de ta faute, ABSOLUMENT RIEN ! Tu le sais.
« Il y a des histoires sombres vécues dans l’enfance qui surgissent au milieu de nos histoires d’amour ou lorsque nous devenons parents, nous empêchant d’ajuster notre relation à l’autre, alors que nous avions le désir vivace d’être enfin heureux… ».
Je ne blâme personne, je sais que c’est ma propre sensibilité qui aura laissé des attitudes me blesser.

Désormais, il n’y a plus d’idéal dans mes espérances, j’ai laissé se transformer quelques rêves en regrets pour créer ma réalité.
Il n’y aura pas de grand mariage, ni de famille nombreuses, mais il y aura toi, pour toujours. C'est notre vie, pas parfaite, mais c’est la nôtre.

Tu liras peut-être ces quelques mots quand tu seras en âge de le comprendre … ou pas.
Ce n’est pas important car toi, tu sais déjà tout ce que tu représentes pour moi.
Et je me fiche que l'on juge notre lien trop fusionnel, sûrement que toi aussi, plus tard, tu ressentiras les effets de ton enfance sur ta vie d’adulte mais une chose est sûre ; ce jour-là, je serais là pour t’aider à découvrir qui tu es !

Je t’aime mon Titou, à l’infini et bien au-delà des nuages. Merci d'être toi ♥

© Une semaine sur deux