[ J'écris seulement si quelque chose me coule du cœur jusqu'aux mains ]

Je t’écris moins, c’est vrai. 
Il y a plus trop de rimes ici. 
Un nouveau blog pour aider les parents, comme moi. Un livre en préparation, pour toi. Mais qui avance excessivement doucement. 
Une activité quotidienne sur les réseaux sociaux, pour prendre le temps de suivre et soutenir ma belle communauté dans ses déboires matrimoniaux. 
Le confinement. Notre vie. Le boulot. Ma vie. 
Tellement d’excuses. 
Il paraît que c’est dans mon tempérament d’avoir mille projets qui finiront sur Neptune. Mais je m’en fiche, si mes espoirs volent jusqu'à la lune. 
Mais je t’écris moins, c’est vrai. 
Peut-être tout simplement que je t’ai tout dit, ou plutôt tout écrit. 
Sûrement pas ! 
La fin de l’année approche, j’aime pas la fin de l’année. 
J’aime Noël, j’aimais Noël ? 
Tout est différent, tu sais toi maintenant que rien n’est intemporel. 
Je me débats avec mon moral, toujours un peu plus bas, quand t’es pas là. 
Mais je m’accroche tu sais, je vis, je souris, je ris même ! 
Mais je t’écris moins, c’est vrai. 
J’te gribouille plus trop les chagrins de l’amour à mi-temps. 
Pourtant je m’épanche beaucoup, trop évidemment. 
Parfois je pense rédiger la conclusion puis tu réclames encore. 
Mais peut-être que c’est bien de ne plus produire parce que souvent ils sont tristes mes mots. 
Ma plume est mélancolique, mon cœur est joyeux pourtant, mais plus jamais insouciant. 
Je crois bien que je ne sais pas l'écrire le bonheur, j'sais juste le vivre.

Puis, tu vois ce soir je pose ces quelques lignes sur le papier, 
Finalement j’aurais toujours de quoi conjuguer, 
Même si on en revient toujours au même avec mes brouillons de poèmes, 
Parce que mon fils, jamais je ne cesserai de t’orthographier des je t’Aime. 



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