[ J'ai un aveu à te faire ]

Parfois, de temps en temps, quelquefois, quand vient la fin de notre semaine, il m'arrive de ressentir l'envie d'être seule. 
Je suis triste de te voir partir bien sûr, mais je suis soulagée de pouvoir souffler un peu. 
  • De retrouver un espace ordonné qui manque certainement un peu de vie mais dans lequel je me sens bien.
  • Ne plus avoir à suivre les devoirs.
  • Ne plus être prisonnière des horaires.
  • Ne pas toujours devoir anticiper le repas.
  • Décider de mon programme télé et pouvoir enfin regarder des films interdits au moins de 10 ans !
  • Ne plus avoir le bruit de fond régulier de la machine à laver ou du lave-vaisselle qui tournent davantage, une semaine sur deux.
  • Dormir d'une traite sans interruption à cause de cauchemars ou de prétexte pour venir envahir 130 cm de mon lit de 140.
Oui l'avantage (ou inconvénient suivant mon humeur) de notre garde alternée c'est d'avoir du temps pour moi, une semaine sur deux.
Cette latitude, depuis peu, j'en ai besoin... 

Il faut dire qu'il y a désormais, dans nos semaines, plus de limites à (re)poser, plus de contraintes, plus de contestations, plus d'oppositions, plus de bouderies...

Oui c'est un fait ; tu grandis ! 

Et ces nouvelles dissensions sont bien naturelles (et saines) mais mon énergie, consacrée entièrement à toi les semaines paires, est massivement sollicitée. 

Seulement, la vérité, c'est que je culpabilise énormément de ressentir ce désir voire cette nécessité de détachement.
Oh oui, je culpabilise car comment, en étant privée de toi toute une moitié d'année je peux aimer ces espaces de solitude alors que je donnerai tout (oui même mon doudou) pour une vie entière et exclusive avec toi ! (bon ok d'accord au moins jusqu'à tes 25 ans...) 

Alors je n'en parle pas trop et surtout... pas à toi. 

Puis je n'en demande pas tant ; une petite soirée, voire 1 jour ou 2 suffiraient amplement à mes batteries pour reprendre force et énergie pour venir à bout de tes négociations devenues incessantes. 

Parce que, malgré tout, je suis bien trop vite rattrapée par le manque de toi. 
À peu près, 55 secondes après que tu aies franchi le seuil de la porte...
Et c'est à cet instant précis que je réalise ô combien la séparation nous donne l'opportunité de nous aimer encore plus fort. C'est elle qui nous permet de prendre du recul sur d'éventuelles discordes, qui apaise les tensions, et qui nous fait oublier les frustrations. 
L'absence donne un second souffle à notre relation et les retrouvailles n'en sont que plus belles.


Dans 2 dodos, tu t'en iras et si je rêve déjà à ma grasse matinée, je t'entends me dire « profite maman, parce que même si je râle, je sais que ça va te manquer quand je ne serai plus là... »

© Une semaine sur deux

[ Joyeuse Fête des Pères ]

Joyeuses fêtes des pères !

Ici une vidéo, avec à l'honneur, des papas extras qui suivent mon blog.
Un grand merci à eux pour leur participation.

Aux papas merveilleux que vous êtes !

© Une semaine sur deux
https://www.youtube.com/watch?v=Mye6mTdroE4



[ Fin des temps ]

Quand nous nous sommes quittés vendredi dernier, je t’ai dit que la prochaine fois que l’on se retrouverait, ce serait notre dernière semaine (à nous) de mi-confinement* (avant tes vacances, là où je devrais reprendre mon travail à temps plein), et donc qu’il faudra bien profiter de ces derniers moments.

Mais voilà c’était sans compter sur les nouvelles mesures ministérielles ! 
Retour à l’école sur un rythme normal à partir du 22 juin. 
(Ma chronique « Parole de Mamans », sur le « bordel » du déconfinement, a ici toute sa légitimité !  Article à lire ou à relire ici : "Le déconfinement mais quel bordel !"

Moi qui me réjouissais de pouvoir me délecter pleinement de toi encore quelques petits jours, des minuscules petits jours pour être ensemble une toute dernière fois, sur des espaces d’ordinaire si chargés. 
Ce confinement qui nous avait offert du temps ; ce temps qui nous est si précieux, ce temps qui nous est compté, ce temps qui nous est enlevé, une semaine sur deux. 
Je suis terriblement déçue car il me tenait à cœur de clore cette expérience humaine de « manière consciente » avec toi et si j’avais su, il y a une semaine que nous arrivions au terme de ce cadeau éphémère, peut-être aurions-nous pu  savourer davantage et de façon différente, cette ultime étape qui fut malgré tout, réjouissante à bien des égards.

Pour rester positive ; mes horaires seront adaptés à ton rythme scolaire et nous pourrons « grignoter » encore quelques heures sur notre quotidien, que nous allons préserver et apprécier à leur juste valeur. 



Désormais, mon mantra sera « Vivement les Vacances ! » 


© Une semaine sur deux  - #gardealternée #gardepartagée


* mi-confinement = 3 jours à la maison + 2 jours école/travail en présentiel

[ 5 ans, l'âge que tu n'auras jamais ]

Mon petit bébé, 

Du haut de tes 5 ans, tu ne me laisses pas de répit. 
Ta vivacité absorbe toute mon énergie, aucune bêtise ne te résiste. 
Aujourd’hui c’est ton anniversaire, toute la famille est réunie. 
J’espère que la maison résistera à ton excitation !
Je dois résonner ton grand frère qui me demande s’il pourra souffler tes bougies et ouvrir un ou deux de tes paquets, voire tous...
D'ailleurs, les nombreux cadeaux s’empilent sur l'espace réservé à cet effet, et je me demande où l’on va bien pouvoir ranger toutes ces surprises qui me semblent bien encombrantes si ce n'est même un peu trop bruyantes !

C'est l’effervescence autour de toi, tu accapares tes papys-mamies qui n'en demandaient certainement pas tant !

Quelques allées et venues de la cuisine au barbecue puis je dépose les feuilletés sur ma jolie table décorée avec attention spécialement pour cette occasion. Ton père commence à remplir les verres de punch pour les uns, de kirs pour les autres. Je vérifie que le champagne soit bien au frais pour accompagner ce dessert dont j'espère vraiment que le goût ne se référera pas à son apparence (ce tuto de gâteau à la pate fimo semblait pourtant si simple …)
Je te surveille du coin de l’œil et je m'aperçois que tu es trempé de la tête aux pieds ; je te soupçonne d'avoir joué avec l'eau des poissons et la ferveur que tu mets à le nier me laisse peu de doutes sur ta culpabilité.
Je me dépêche d'aller récupérer un vêtement sec dans ta chambre mais avant de redescendre, je m'octroie quelques instants ; assise sur ton lit, je me souviens avec tendresse et émotion du jour de ta naissance.

Tu étais si désiré. 
Ton frère nous a tellement comblés de bonheur et de joie, qu’il nous a donné l’envie de toi. 
Ma première grossesse était si épanouissante qu’il me tardait de revivre ces moments de bonheur intense et magique.
Mais j’avoue qu’avec un petit gars de 3 ans à la maison, ce congé maternité n’a pas été aussi reposant que la première fois 😅
J’ai quand même pu nous préserver quelques moments bien à nous, qui resteront précieusement et à jamais dans mon cœur. 

Ton père était tout aussi impatient de faire ta connaissance. 
Cette fois-ci, nous n’avions pas voulu connaitre le sexe, nous voulions être surpris par la vie car on savait que fille ou garçon, cela ne ferait aucune différence pour nous.

Et puis te voilà … toi ! 

Ma deuxième merveille ! J’avais si peur de ne pas pouvoir t’aimer autant que ton grand frère tellement mon amour pour lui était grand mais je me suis rendu compte qu’il n’en était rien et je vous aime tous les deux, si fort et si différemment. Je vous aime de manière unique. 

Oh oui, intensément je vous aime… 

Pourtant, ce n’est pas tous les jours facile ; les chamailleries, les jalousies, chacun cherche sa place. 
Mais même dans vos disputes j’arrive à distinguer toute l’affection que vous vous portez. 
Et quand Titou prend son rôle de grand frère au sérieux, il devient si attentionné envers toi. 

Parfois je me demande si c’est nous qui t’éduquons ou si c’est lui. 

Je suis si fière de vous mes enfants, si fière de notre famille imparfaite. 

Car même si je suis souvent fatiguée devant toutes vos facéties et même si je me sens souvent délaissée quand votre père est pris par ses obligations et que je me retrouve dépassée par ce quotidien… ces difficultés sont vite oubliées quand nous sommes tous les quatre en train de rire devant les grimaces de Louis de Funès ou jouer à cache-cache dans le jardin. 
Dans ces moments-là, je me surprends même à songer à un petit troisième ...

Tout d'un coup, un cri me sors de ma rêverie, je vous entends vous chicanez pour la dernière chips ! 

Je redescends à toute vitesse pour mettre un terme à ce chantage futile, en réapprovisionnant le plat, de ces fines tranches végétales, frites dans l'huile, dont vous raffolez !
Je troque ta jolie tenue achetée pour l'évènement contre un habit froissé et profite de ton ventre à l'air pour y déposer 3000 bisous, je m'enivre de ton rire tout en te chantonnant un joyeux anniversaire au creux de ton oreille !

Oui, mon cœur, aujourd’hui tu as 5 ans et c’est l’âge que tu n’auras jamais.



Malgré les aléas de la vie, j’ai longtemps voulu croire que j’allais quand même un jour pouvoir te rencontrer. 
Dans cette famille ou dans une autre. 
Mais il n’est pas évident de faire face à cette peur d'un nouvel échec et je crois que je ne survivrai pas à une autre garde partagée. 
Alors les mois s’écoulent, mon âge avance, mon cœur et ma raison (pour une fois qu’ils s’entendent ces deux-là !) me soufflent de renoncer à toi.

Et voilà comment tu deviens un des plus grands regrets de ma vie. 

Je sais que je t'aurais aimé comme je l'ai décris plus haut, peu importe que tu sois fille ou garçon, parce que cet amour il est là, dans mes tripes. Il déborde, alors je l'offre entièrement à ton frère puisque tu n'es pas là. J'espère quand même ne pas l'étouffer avec tout ce trop-plein !

Je t'aurais au moins (peut-être) épargné une vie divisée entre papa et moi.
Peut-être l'aurais-tu moins bien vécu que Titou ; puis-je penser pour me consoler. 


A toi, mon deuxième enfant que je n'aurais pas, tu manques à ma vie.


© Une semaine sur deux

[ Bonne Fête des Mamans ]

Il y a celles qui vont bientôt aller à l’accouchement,
Et celles qui prônent l’allaitement.
Il y a celles qui ont le caractère intransigeant,
Et celles qui ont l’éducation en relâchement. 
Il y a celles qui ont nombreux descendants,
Et celles qui ont un môme exclusivement.
Il y a celles au fort tempérament,
Et celles qui se positionnent timidement.
Il y a celles qui suivent un traitement,
Et celles qui ont le moral déprimant.
Il y a celles qui ont rejoint le firmament,
Et celles qui sont un peu en vieillissement.
Il y a celles qui ont à jamais le cœur en endeuillement,
Et celles qui ont sauvé en adoptant.
Il y a celles qui galèrent en endettement,
Et celles qui excellent en auto-entreprenants.
Il y a celles qui cheminent séparément,
Et celles qui attendent le Prince-Charmant,
Sans oublier les belles-mamans,

Et puis surtout il y a toutes celles que je n’ai pas citées, 
Mais à vous toutes ce post vous est dédié.

Car pour quelqu'un ici-bas (ou là-haut), vous resterez uniquement « sa maman » et à ses yeux c'est bien là le plus important.

Aujourd'hui et demain, soyez aimées et aimez profondément !

A toutes les mamans de la terre et du ciel, Bonne fête !

© Une semaine sur deux


[ Avantages et inconvénients de la garde alternée ] vus par vous !

Mon petit petit sondage n'a pas connu un réel succès mais je publie ici les réponses reçues (Merci infiniment à vous) et mon avis.
Vous pouvez, si vous le souhaitez, compléter ce tableau, à tout moment, en m'envoyant votre témoignage, je laisse le questionnaire accessible en ligne : https://urlz.fr/cLKK
Il est question dans ce tableau de "grandes lignes" des avantages et des inconvénients mais il est tout à fait possible de détailler et de personnaliser vos réponses. 
En évoquant par exemple ce que vous faites lors de votre temps libre et les partages que vous rencontrez avec votre (vos) enfant(s), qui sont significatifs à la garde alternée, mais aussi peut-être les difficultés que vous pourriez rencontrer dans votre quotidien.


 

Avantages

Inconvénients

Laëtitia

2 enfants

Pouvoir profiter à fond de mes enfants quand je les ai, et de moi la semaine d'après.

Ne pas les avoir près de moi quand ils me manquent. Mauvaise entente avec leur papa.

Céline

1 enfant

Relation privilégiée avec mon enfant-complicité-partage.

Avoir des moments seule quand il est chez son papa, pour me ressourcer, penser à moi.Période de solitude comblée qui m’aidera sûrement (je l'espère) quand mon enfant « quittera le nid ».

Manque de mon enfant ++++++

Ignorance de tranche de vie qu’il partage avec son papa.Des « premières fois » ratées.

Ne pas être là quand il est malade, les semaines impaires.

Assurer un quotidien seule.

Regret du passé sur un échec encore non assumé.

 

Stéphanie

2 enfants

 

Euhhh j'en vois pas, peut être les devoirs.

Manque de ma fille +++




© Une semaine sur deux