Il y a quelques années, jamais je n’aurais pensé revivre ces fêtes avec plaisir, enthousiasme et excitation, surtout les années où mon fils n’est pas avec moi le 25 au réveil !

Qu’il sache désormais qui se cache derrière le « gros monsieur à la barbe blanche », m’aide aussi à prendre un peu de retrait vis-à-vis de Noël. Je ressens moins la sensation de « rater » l’essentiel.
Cette magie est si précieuse parce qu’éphémère, qu’il est plus difficile de ne pas vivre avec eux cet enchantement le jour J.
Je vais préparer ma belle table du 24 sans lui, mais en pensant à lui et en y ajoutant sa touche déco préparée ensemble.
Je vais confectionner les sablés qu’il aime tant, les roses des sables dont ils raffolent mais il est bien prévu de lui en réserver une (grosse) portion.
Bien sûr, je fais partie « de la team » qui le verra dans tous les cas le jour de Noël, puisque c’est une journée que l’on se partage. Le retrouver en fin de matinée, pour apprécier un moment parfait en famille, et le rendre en fin de journée pour qu'il rejoigne les festivités de sa deuxième tribu. C’est devenu notre rituel.
Cet apaisement fait tant de bien à vivre.
A l'approche de mes congés, je me réjouis même des temps de solitude où je pourrais me balader pendant des heures et photographier chaque coin de nature, passer mes journées en pyjama devant Netflix où je refuserai toute sollicitation, puis prendre du temps pour profiter de mes ami(e)s… avant de retrouver mon garçon pour terminer cette année de bien meilleure façon que d’autres se sont finies.
C’est le cycle de la vie ; ça s’en va et ça revient. Les mauvais jours, les jours heureux.
J’aurais pu rester au fond du gouffre, dans le désespoir, dans la nostalgie, dans la colère, dans les pleurs. J’aurais pu y rester oui, et toi aussi d’ailleurs, tu as le droit d’être encore dans cette tourmente.
Fais juste attention que tes enfants ne tombent pas pour te rejoindre. C’est ce qui m’a sauvé ; vouloir épargner à mon Titou de basculer dans le puits avec moi, m’a donné la force de remonter à la surface.
C’est mon souhait pour cette nouvelle année, que chacune, chacun d’entre vous trouve en soi cette accalmie, cette force de survie, malgré le manque, malgré les séparations, malgré l’absence.
Je ne dis pas que c’est facile, je ne dis pas que c’est définitif, je ne dis pas que c’est invariable, je dis juste que c’est possible.

Prenez soin de vous en ces derniers jours de décembre
Céline www.une-nouvelle-vie.com
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