[ Ma solitude ]

Parfois mon amie, parfois mon ennemie.
Parfois je la recherche, parfois je la fuis.
Il faut savoir faire la nuance entre avoir peur d’être seul(e) et ne pas aimer être seul(e).
J’ai été pendant longtemps dans la première catégorie.

Mais depuis ma séparation où la solitude est parfois (souvent) inévitable, où vous n’avez pas d’autre choix que « d’assurer », vous vous découvrez des ressources insoupçonnées.

Vous faites face, parfois tremblante, fragile, un peu maladroite aussi devant les difficultés, les nouveautés, les imprévus, les tâches qui avant, incombaient à Monsieur, mais une fois l’obstacle surmonté, quelle fierté !
Un sacré fortifiant pour la confiance en soi.
Et aujourd’hui je me rends compte que j’étais peut-être la seule à douter de moi.

Pendant longtemps cette solitude me terrifiait mais je crois que je n’en avais pas réellement conscience. Désormais cette crainte explique tellement d’expériences vécues dans ma vie passée.

Imaginez combien il était improbable que les choses puissent évoluer quand le mal puise sa source de très loin, peut-être même avant que je ne sache lire et écrire.

A présent je suis moins effrayée et comble de l’ironie, je me découvre d’une nature solitaire. Je préfère les tête-à-tête avec mon fils, les soirées film sous la couette, la lecture à la lueur d’une bougie, cuisiner, écrire, m’ennuyer même (!) à l’agitation, aux sorties à tout prix pour fuir ce silence, ce silence tant redouté auparavant.

Les mauvaises langues auront le droit d'évoquer mon âge (qui arrive à maturité certaine), comme un élément important de cette étape de vie, car c'est bien une vérité aussi.

Cela ne signifie pas que je vis en Hermite. Je sors et je reçois aussi souvent que le cœur m’en dit et aussi (un petit peu beaucoup) quand mes finances me le permettent.

Je veux me faire plaisir et j’ai appris à dire non simplement, parfois, sûrement même, un peu égoïstement.

Sans doute également, un besoin passager de m’isoler comme pour me protéger. Parce que rien n’est acquis, rien n’est simple non plus. Une victoire aujourd’hui, une défaite demain. Je prends ce temps, essentiel à mon équilibre, je panse mes blessures « doucereusement » pour ne plus jamais avoir peur !
Car la vérité, rien que la vérité : j’aime être seule … à deux.
Je suis toute aussi impatiente de partager un jour, mes moments de solitude avec un homme plus âgé que 6 ans !
Mais en attendant, je sais que ces temps d’introspection sont nécessaires alors autant les apprivoiser car il se peut assurément que je les regrette une fois mon univers parfait infesté de chaussettes sales et mon bac à légumes encombré de bières.

Ma solitude, je la déteste tout autant que je l’aime  ♥


[ Instinct Maternel ]

Encore une conséquence de la garde alternée ; quand ton enfant est malade  et qu’il n’est pas avec toi (…) On sait qu’ils sont entre « de bonnes mains », que l’autre parent s’occupe bien de lui (elle) mais … on voudrait être là pour le (la) consoler, l’embrasser, le (la) soigner, le (la) dorloter, le (la) rassurer.
Titou m’a téléphoné tôt ce matin pour m’annoncer ses petits ennuis de la nuit. Il a besoin de moi et je ne suis pas là (...) Je sais qu’il est « grand et courageux », que ce n’est rien de grave et que son papa veille.Alors pourquoi ce sentiment d’impuissance ?! Cette culpabilité au fond de moi comme si je manquais à mon rôle, … mon rôle de maman. Je lutte contre mes pensées qui me soufflent que je suis une mauvaise mère ... car lui, ne réclame pas après moi, il sait que je suis là et que j’accourrerai si nécessaire, cela lui suffit.

Alors cet instinct de protection c’est tout simplement de l’Amour maternel ♥


[ Jeudi Confession ]

Je ne sais pas vous, mais en tant que maman solo, il y a un truc que je déteste faire : c’est sortir la poubelle ! Par là je ne veux pas dire que c’est un boulot d’homme (je n’oserai pas!) mais c’est vraiment, je crois, une des tâches ménagères que j’exècre le plus. Alors J’attends toujours le dernier moment, quand elle est bien remplie jusqu’à ras bord, et que je n’arrive même plus à la sortir du contenant tellement elle est pleine et que ce fichu sac commence à se percer un peu de partout, pour m’entendre dire « faut que je pense à la vider plus tôt la prochaine fois ! » et la prochaine fois, ben voilà on y est : « faut que je pense à la vider plus tôt la prochaine fois ! ».
Je sais, cette publication est absurde et sans aucun intérêt mais ce soir je suis une rebelle … une rebelle de la poubelle…

Un jour peut-être qu’on parlera des cartons qui traînent des jours et des jours dans mon entrée avant que je veuille bien les entreposer à la cave. 
Ouais des fois aussi la cave me gave !

© Une semaine sur deux