[ Deux vies en une ]

J'ai de la chance.
J’ai deux vies.

Un samedi après 9h
Un samedi de « bonheur »
Un dimanche en flânerie
Un dimanche chez papy mamie

J’ai de la chance.
J’ai deux vies.


Un lundi mathématiques
Un lundi gymnastique
Un mardi en cuisine
Un mardi (mojito) copines
Un mercredi au stade de foot
Un mercredi sur la Redoute
Un jeudi faire ta valise
Un jeudi j’improvise

J’ai de la chance.
J’ai deux vies.

Un vendredi amoureux
Un vendredi bienheureux

J’ai de la chance je crois,
J’ai deux vies en une.
Pourtant je donnerais ma fortune,
Pour seulement une vie ... avec toi 


© Une semaine sur deux

[ « Au revoir, je vous décrirai ce qui nous sépare » ]

Il y a les vendredis heureux.
Il y a les vendredis douloureux.
Ces semaines qui ne sont jamais les mêmes.
Non, c’est un départ, pas un adieu,
Oui, bientôt je pourrais te redire je t’aime.

© Une semaine sur deux

[ Le Courage ]

Récemment, on m’a conseillé de m’inscrire à un atelier d’écriture.
Intéressée, on m’expliquait les thèmes abordés et les outils mis à notre disposition pour nous permettre de cheminer et de progresser.
Comme exemple, la personne qui m’incitait à intégrer ces sessions, évoquait le thème du courage qui avait été proposé lors d’une séance de travail.
Je lui ai alors expliqué qu’il m’était encore inconfortable de produire un écrit spontanément sur un sujet que je ne maîtrise pas, bien que j’aie plutôt réussi l’exercice avec la demande de « Parole de maman » sur l’article « syndrome du nid vide » : https://syndrome-du-nid-vide
Mais là encore, cet énoncé restait en lien avec la parentalité.

Mes textes viennent au « feeling » , ce sont souvent mes émotions qui coulent et mes ressentis, forts de mon expérience de vie, sont parfois si intimes.
Il est vrai que j’aimerais, à terme, partager mes sentiments avec plus de distance et de recul tout en gardant ma précieuse sensibilité.

Voilà donc cette discussion, qui date de quelques jours maintenant, et pourtant ce concept de courage revient sans cesse dans mon esprit.
Que signifie-t-il vraiment ? Que pourrais-je donc bien écrire sur lui ?
Pour Google, la définition est : « Force morale ; fait d'agir malgré les difficultés, énergie dans l'action, dans une entreprise (s'oppose à paresse, laisser-aller) ».

Ce mot, cette notion de courage m’interpelle. C’est plus fort que moi, je dois absolument développer ma réflexion.

Car si je pense que le courage est bien évidemment cette volonté de faire face aux adversités, de vouloir le meilleur pour nous et de se donner les moyens d’y arriver, de sortir de sa zone de confort, de se relever après une défaite, de continuer à avancer, avec cette résilience plus ou moins importante en fonction du parcours de vie de chacun.
Tout le monde d’ailleurs fait preuve de courage au quotidien, que ce soit pour sortir les poubelles, (en ce qui me concerne), se lever le matin pour aller travailler (aussi en ce qui me concerne), nous faisons tous acte de bravoure quotidiennement, ponctuellement et indéniablement lors de situations plus difficiles qui demandent alors, une motivation plus grande pour surmonter un passage de vie tourmenté.

Mais c’est aussi et surtout, (car c’est vraiment très important pour moi), admettre quand justement l’on n’a pas ou plus l'énergie pour cette combativité incessante.
Révéler une fragilité n’est pas une faiblesse mais bien au contraire une vraie vaillance !
Savoir reconnaître ses limites, s’autoriser à aller moins bien, arrêter de chercher à être parfait(e), abandonner la lutte quelques instants, lâcher-prise, dire stop, demande parfois bien plus de force que de se lancer dans un conflit ou de vaincre une peur.
Oui, juste constater que là tout de suite, on a plus envie, pas le goût, que l’on a peur, que l’on est malade mais que l’on ne veut pas se soigner, que c’est trop, que l’on doute... beaucoup, que l’on n’y arrivera pas, que ce n'est pas le bon moment, que l’on a envie de disparaître, que l’on est envieux(se) du bonheur des autres, que l’on est mal dans sa peau, que l'on choisit la facilité, que l'on est épuisé, que l'on a besoin d'aide...

« L'humilité fait aussi partie du courage, c'est ce qui nous permet d'accepter nos faiblesses »

Confesser à soi ou aux autres que l’on est découragé(e) est l'aveu le plus « héroïque » envers vous-même car c’est à partir de là que tout commence !

« Mais plus que jamais, nous pouvons relire cette superbe citation sur le courage de Jean Jaurès : « Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de noire bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. » (Extrait du discours à la Jeunesse, Albi 1903) »

© Une semaine sur deux 


[ Syndrome du nid vide ]

Cet article et ce sujet m'ont été demandés par une journaliste de  « Parole de mamans »  https://paroledemamans.com/ où je publie quelques uns de mes textes. 


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« Mes chers parents  
je pars
Je vous aime mais je pars
Vous n'aurez plus d'enfants
Ce soir » 
Nous sommes tous conscients que nous ne faisons pas d’enfants pour nous mais que notre rôle de parent est bien de leur apprendre à être responsables, indépendants et autonomes pour leur prochaine vie d’adulte. Mais voilà, cette jolie théorie n’est pas toujours aussi évidente dans la pratique quand cette émancipation vient se mettre en place et que nos tout-petits quittent la maison pour vivre leur vie … sans nous. Nous sommes alors partagés entre joies, bonheur, fierté, mais aussi tristesse.
Tant qu’ils sont avec nous, nous pouvons continuer à veiller sur eux, à les protéger, et à partager le même toit que nous, ils doivent se soumettre à nos règles. Tout cela nous permet de garder sur eux, un contrôle et de rester actif dans leur éducation.

Nous vivons alors au rythme de nos enfants.

Quand ils s’en vont, ce sentiment d’appartenance nous échappe et cela peut s’avérer extrêmement difficile à vivre. Un vide immense s’installe, nos repères sont bousculés, une sensation d’inutilité peut même s’en dégager.
Maman en garde alternée, je connais déjà cette impression d’abandon quand mon fils rejoint son papa, une semaine sur deux. Je me suis parfois demandé si cette séparation me préparait à l’avenir ; pour le jour où il aura son propre chez lui et qu’il ne sera plus obligé de trimballer ses affaires d’une maison à une autre. J’essaie de combler mes jours sans lui pour ne pas sombrer dans la mélancolie mais je ne suis assurément pas encore mûre pour un éloignement total.
Oui, l’heure venue, il y aura inévitablement un temps d’adaptation un peu désagréable, un manque certain, un quotidien différent, et si profiter de nos enfants ici et maintenant est essentiel, il faut aussi savoir s’imposer une vie sans eux, dès aujourd’hui.
Que celle-ci soit professionnelle, ou par des activités autres, à chacun de trouver son épanouissement personnel qui, un jour, viendra remplir ce silence et cette absence.
« Le syndrome du nid vide » est bien réel et la dépression une vraie conséquence si on n’y prend garde.
Nos enfants ne nous appartiennent pas. Comme l’écrit Khalil Ghibran, « Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont fils et filles du désir de Vie en lui-même. Ils viennent par vous mais non de vous, et bien qu'ils soient avec vous, ce n'est pas à vous qu'ils appartiennent. »
Cette notion doit rester présente dans notre esprit pour nous rappeler que nous ne sommes pas que des parents. Nous devons conserver notre statut de femme ou d’épouse (d’homme ou de mari). Tenter de garder l’équilibre entre nos différents rôles car si l’on oublie l’un d’eux, quand les enfants partiront, il ne restera que des individus n’ayant plus grand-chose à partager.
Et puis, nous devons absolument éviter que nos enfants se sentent coupables de vivre leur vie parce que nous ne saurions pas faire face à leur liberté.
Sachons être présents sans excès pour les guider jusqu’à cet envol, faisons en sorte qu’ils sachent, que même à l’autre bout du monde, nous serons toujours là pour eux. Nous deviendrons alors leur refuge.
Les savoir heureux dans leur nouvelle vie fera notre bonheur et notre plus grande satisfaction sera d’avoir réussi notre mission de parent !
© Une semaine sur deux - Article sur le site, disponible ici

[ Saint Valentin ]

Hier, Mon titou a sollicité son papa pour acheter un petit cadeau à son amoureuse.
On en avait parlé, lui et moi, la semaine dernière où il m’évoquait simplement l'envie de faire un cadeau anonyme, à une prétendante non désignée, à l'occasion de la St Valentin.

Je lui avais alors spontanément proposé de l'aider à trouver une petite surprise, mais il aura vite décliné l'idée, en prétextant ne pas avoir de petite chérie.
Si je suis très heureuse qu'il se soit ouvert à son père sur ce sujet et qu'ensemble ils aient pu dénicher une petite bague pour la jolie Manon 😏, en complément d'un bracelet (fait de ses petites mains) et accompagné d'un mot...(doux ?)... (et si fière du petit homme attentionné qu'il devient)...,





Je ne peux pas m'empêcher d'être un peu déçue de ne pas pouvoir partager ce moment avec lui 😞.

Je crois bien que m'avouer qu'il soit sensible à une camarade de classe l'embarrasse... Ah Œdipe quand tu nous tiens !

Voilà donc encore « une de ces premières fois » qui m'échappe.
La garde alternée et ses rendez-vous manqués...

Malgré tout, je souhaite une belle journée aux amoureux en culotte courte, pour les autres j’espère bien que vous n’aurez pas seulement attendu aujourd’hui pour prêter attention à votre conjoint(e) 😉 et pour tous les parents solos je vous souhaite de « crever les pneus des voitures de tous les couples aux vitres embuées 🎶» !

Aujourd’hui, c’est la fête des amoureux bien évidemment,
Aujourd’hui, c’est la fête de l’amour tout simplement,
Aujourd’hui, c’est la fête de nos retrouvailles tout naturellement ! 💕

© Une semaine sur deux


[ Quand tu es loin de moi ]




Quand tu es loin de moi, je me demande ce que tu fais,
Des devoirs, des dessins, des Disney ou des jouets.
Quand tu es loin de moi, je me demande ce dont tu lui parles,
Des histoires, des mensonges, des farces ou des râles.
Quand tu es loin de moi, je me demande quand penses-tu à moi,
Quelquefois, tout le temps, jamais ou maintes fois.
Quand tu es loin de moi, je me demande qui tu vois,
Des copains, des chéries à papa, des tatas, rien que des non-moi.


Quand tu es loin de moi, je me demande où tu es.
Quand tu es loin de moi, parfois je me demande combien de temps je tiendrais.


© Une semaine sur deux

[ Je voudrais te dire merci ]

A mon Titou, 

Depuis que je me souvienne, j’ai toujours voulu être maman.
Quand mes amies ont commencé à être enceintes, il était certain que mon tour viendrait.
Et puis j’ai rencontré le papa de Titou.
Tout s’est très vite mis en place dans mon esprit.
Nous allions nous marier, nous aurions deux ou trois enfants, nous vieillirons ensemble.
C’était simple, logique et si évident.
Malgré quelques fausses notes à cet imaginaire, cela ne nous aura pas empêché de réaliser une des ces aspirations, une seule certes, mais la plus belle : TOI.
Un tsunami dans notre équilibre déjà fragile.
Oui, c’est surement ta naissance qui aura réveillé des blessures de mon enfance auxquelles je pensais avoir échappé.
Ton papa alors impuissant devant mes attentes et qui a toujours préféré la foule à l’intimité, n’aura pas su comprendre mon appel au secours.
Comment aurait-il pu puisque j’étais moi-même perdue. 
Lui aussi soumis à sa propre histoire, aura noué une relation particulière avec toi, me laissant peu de place.

Alors j’ai sauté dans un précipice sans parachute et j’ai eu mal, très mal.
J’ai connu le désespoir, la détresse, la peur, la solitude et tellement de noirceur encore.
Je me suis noyée dans mes larmes, dans ce vide qui m’habitait.
Parfois, j’ai cru mourir de douleurs et de chagrin.
Je me suis accrochée à toutes les bouées présentes à travers les vagues, entraînant parfois certaines dans mon naufrage.

Mais, pour toi, je me suis agrippée à ma résilience de toutes mes forces.
Tu étais la raison de me lever le matin pour affronter cette abîme en moi, tellement trop présente les semaines impaires.
Je voulais re-vivre, et surtout je me devais de trouver un sens à tout ce désordre.
Comment ma vie « parfaite » avait pu se briser autant, en seulement quelques mois !?
Comment j’avais pu me perdre à ce point ?!
Je suis allée chercher de l’aide là où elle se trouvait ; médicaments, psychologue, lectures, amies, confident… pour enfin, mettre des mots sur mes fêlures.

On m’aura guidé dans cette traversée du désert, pourtant je me suis sauvée toute seule.
C’est à moi que je dois ma survie, à moi seule, par contre, c’est grâce à toi que je me suis relevée.

Il aura fallu connaître la séparation et le chaos pour réaliser qui j’étais.

Mais en toute honnêteté, je crois que je suis née en même temps que toi.
J’ai longtemps cru que mon introspection avait commencé après la rupture mais l’élément déclencheur de cette prise de conscience a 8 ans aujourd’hui.
Si c’est ta naissance qui a dévoilé ce néant en moi, c’est elle qui m’aura permis de le remplir (un peu).
Il y a des failles qui ne se refermeront pas, des fissures qui ne se combleront jamais mais désormais je suis en mesure de les percevoir.

C’est pour tout cela qu’aujourd’hui j’ai juste envie de te dire MERCI.
Merci d’avoir allumé mon obscurité pour me permettre d’être une meilleure maman, une meilleure conjointe pour l'avenir, une personne meilleure. 
Nos petits bonheurs deviennent grands depuis que j’en connais la véritable valeur.

Je ne sais pas si papa a fait le même chemin depuis, mais rien n’arrive jamais par hasard et même si je ne peux pas m’empêcher de me sentir coupable de t’avoir prédestiné à cette vie de nomade, à devoir partager tes parents,  je tiens à être reconnaissante de ton arrivée dans ma vie et d’avoir chamboulé tout mon petit monde.
Bien sûr, que rien n’est de ta faute, ABSOLUMENT RIEN ! Tu le sais.
« Il y a des histoires sombres vécues dans l’enfance qui surgissent au milieu de nos histoires d’amour ou lorsque nous devenons parents, nous empêchant d’ajuster notre relation à l’autre, alors que nous avions le désir vivace d’être enfin heureux… ».
Je ne blâme personne, je sais que c’est ma propre sensibilité qui aura laissé des attitudes me blesser.

Désormais, il n’y a plus d’idéal dans mes espérances, j’ai laissé se transformer quelques rêves en regrets pour créer ma réalité.
Il n’y aura pas de grand mariage, ni de famille nombreuses, mais il y aura toi, pour toujours. C'est notre vie, pas parfaite, mais c’est la nôtre.

Tu liras peut-être ces quelques mots quand tu seras en âge de le comprendre … ou pas.
Ce n’est pas important car toi, tu sais déjà tout ce que tu représentes pour moi.
Et je me fiche que l'on juge notre lien trop fusionnel, sûrement que toi aussi, plus tard, tu ressentiras les effets de ton enfance sur ta vie d’adulte mais une chose est sûre ; ce jour-là, je serais là pour t’aider à découvrir qui tu es !

Je t’aime mon Titou, à l’infini et bien au-delà des nuages. Merci d'être toi ♥

© Une semaine sur deux

[ Grand-Mamy ] ♥

 Mercredi 5 Février 
Mon Titou a assisté à son premier enterrement, celui de son arrière-grand-mère. J'avais écrit ces quelques mots qu'il a lu à la cérémonie. Une matinée pleine d'émotions. Titou se confronte à quelques deuils ces derniers mois mais il sait que cela fait partie de la vie. Tout le monde a été impressionné par son hommage ce matin, moi la première et j'en connais une là-haut qui doit être sacrément fière !

♡ ♡ ♡ ♡ ♡ ♡

C’était ma Grand-Mamy,
Elle avait 102 ans.


Depuis 8 ans,
C’est dans cette chambrette,
Au numéro 307,
Qu’elle continuait de soigner sa coiffure,
Malgré son âge bien mûr.


La mémoire qui tentait parfois de fuir,
Mais le cœur n’oublie jamais les souvenirs.
 Un mari au firmament,
Mais deux beaux enfants, tellement présents.


Visite après visite,
Assis près de la fenêtre,
Ses 5 petits-enfants,
Lui rappelait quand,
Il n’y a pas si longtemps,
Elle surfait sur internet.



C’était notre Grand-Mamy,
Elle avait 102 ans.
Nous sommes ses 12 arrières petits-enfants.


Ce n’est pas qu’elle voulait partir,
Mais bien vide était devenu son avenir,
Dans cette résidence pour senior,
102 ans à user le même corps.


C’était Grand-Mamy,
C’était mamy Gaby.
A 102 ans, elle a dignement mérité son paradis.



© Une semaine sur deux

[ Je te dis non, parce que je t'aime ]

Quand on devient maman, nous puisons beaucoup d’énergie à trouver le « juste » équilibre ; en tant que mère et épouse à la maison mais aussi, et avec, notre vie professionnelle.

Et si on est une maman (ou un papa) séparé(e), il faut également savoir doser nos positions entre tolérance, éducation et autorité.
Nos petits mômes sont avec nous une semaine sur deux, parfois plus, parfois moins.
Comme je le répète souvent, le temps nous est compté, et profiter de « nous » devient notre seule priorité.
On se rend alors un peu plus laxiste sur certaines règles de vie parce qu’on ne souhaite pas, on ne veut pas que notre mi-temps soit consacré uniquement à crier, sévir ou punir.
On veut juste remplir notre semaine de câlins, de bisous, de rires, de « t'es trop gentil(le) » et puis ne nous voilons pas la face, nous voulons éviter de devenir « le méchant parent » pour s’entendre dire : « je suis bien mieux avec papa (ou maman) ».
Alors, on aura tendance à gâter, surgâter même, comme pour compenser un manque ou par culpabilité aussi, sans doute.
Oui, dans ce contexte particulier, il devient plus compliqué de dire « non » à son enfant.

Pourtant, je constate, avec mon garçon dont le caractère s’affirme de plus en plus, du haut de ses 8 ans, que la privation n’est pas perçue comme un manque d’affection.
Car, une de mes craintes après la séparation, était de croire que ma fermeté impacterait sur notre complicité.

Les limites définissent un cadre rassurant bien plus qu’elles ne briment. Il est essentiel pour un enfant, de connaitre, dès son plus jeune âge,  la frustration pour être en mesure, plus tard, de faire face aux différentes insatisfactions de la vie, que nous connaissons toutes et tous, un jour ou l'autre.
Et si mon fils l'aura compris bien assez tôt, avec la séparation de ses parents,  lui rappeler qu’il ne peut pas toujours tout avoir, que parfois il faut savoir différer son plaisir, ou simplement renoncer à vouloir ; c’est lui permettre de devenir responsable, indépendant et autonome dans sa prochaine vie d’adulte.

Savoir dire « non », ce n’est pas priver son enfant d’amour mais bien au contraire, l’aider à grandir.

 « « La seule autorité est celle qui grandit l’autre » 

Michel Serres


© Une semaine sur deux