Qui me dit de ne pas m’inquiéter même
quand tu n’es pas là, que tu penses à moi.
A toi mon petit trésor qui vient me
réconforter avec tes câlins et tes bisous, en me chuchotant que je suis la
meilleure maman du monde et que tu me remercies même d’être ta maman (♥)
Quand parfois les rôles s’inversent, je
m’en veux tu sais, quand tu viens essayer d’apaiser mes chagrins.
Ces pleurs que tu ne comprends pas
toujours d’ailleurs.
Et même si mes peines sont moins
nombreuses que mes joies désormais, il arrive encore que des larmes coulent sur mes joues après un simple coup
de téléphone. Alors tu es là, impuissant et pourtant tellement réconfortant.
Parfois je t’explique que ce sont des
histoires de grands parce que je veux te protéger, je ne veux surtout pas que
tes épaules, bien trop petites, portent de choses trop lourdes, parce que je
sais à quel point ton enfance est précieuse et qu’elle déterminera ton
avenir.
Mais, toi tu veux savoir, tu veux
comprendre, parfois je t’explique, parfois je te mens, sache que je crois
toujours bien faire.
Parfois j’arrive à attendre que tu sois
couché pour m’effondrer, envahie par des soucis d’argent, des peines de cœur, les
pressions du travail … ces tourments qui créent ces réveils nocturnes de la vie
d’un adulte. Et parfois je n’arrive pas à différer.
Comme cette fois où je me suis noyée dans
mes larmes parce que c’était un vendredi, jour de séparation, et que nous
venions de partager une semaine magique.
Ensemble on a su trouver les mots :
« c’est normal », « ce n’est pas grave », « c’est
parce que l’on s’aime », « on a le droit d’être triste »
« ça passera » « ce n’est pas de ta faute du tout »
« c’est parce que c’était super » « en fait, ce sont des larmes
de joie »
Je sais t’expliquer que parfois maman est
triste, préoccupée et mettre des mots sur mes ressentis, t’apaisent je le sais.
Tu ne culpabilises pas et c’est là tout ce qui m’importe. Tu n’es pas inquiet
ni angoissé, et tu retrouves cette insouciance de ta vie d’enfant.
Mais je m’en veux tu sais, quand parfois
les rôles s’inversent.
Ta maturité me bouleverse.
Quand tatie est venue nous annoncer qu’elle
attendait un 2ème bébé et que tu m’as dit que toi aussi tu voudrais
bien « un petit frère ou une petite sœur, mais plus une petite
sœur », quand mon cœur s’est serré et que les larmes montaient parce que je
ne pourrais surement jamais nous offrir
cela. Tu as tout de suite rétorqué « mais non maman, en fait tu sais on
est bien tous les deux, avec un frère ou une sœur on se chamaillera de
toute façon»
Oh mon grand garçon, tu as tellement le
droit de désirer un frère ou une sœur comme il te faudra accepter que la vie ne
te donne pas ce cadeau, mais je suis sûre que c’est pour une bonne raison et
que tu trouveras dans l’amitié, ce lien fraternel qui peut être parfois tout
aussi authentique.
A toi mon petit bonhomme, qui joue le
rôle de « l’homme de la maison, « heureusement que je suis là hein
maman pour t’aider », (1min30 avant de retourner à ton dessin animé).
Oui, rien de tel pour booster la
confiance en soi que de se sentir responsabilisé. On est une équipe et quelle
équipe !
A toi mon bébé, je veux que tu profites
de ces moments de légèreté avant que la vie d’adulte ne te rattrape. Nos fous
rires, ta joie de vivre, les
félicitations de la maitresse me confortent dans le fait « que tu vas
bien ».
Mais je m’en veux tu sais, quand parfois
les rôles s’inversent.
A toi mon titou, je ne fais peut-être pas
toujours « comme il faut », même si mon désir est de te protéger,
surement, que parfois, je faillis à ma mission, mais quand les rôles
s’inversent je me rends compte à quel point notre amour est fusionnel. Et je me
fous des jugements des autres qui diront que ce n’est pas bien, je les mets au
défi de venir vivre dans nos baskets, « c’est
toi et moi contre le monde entier » car en collectivité, tu sais te
dégager de ce lien qui nous lie, tu n’es jamais « sous mes jupons ». Je suis
bluffée et rassurée devant ce « parfait équilibre » que tu as su te trouver.
Et même si ces situations se raréfient,
quelle belle leçon de vie et d’Amour quand parfois, les rôles s’inversent.
A toi mon fils, je veux te demander
pardon et te dire merci du fond du ♥ quand, parfois les rôles s’inversent et que
je vole un peu de ton innocence.
Je t’aime plus grand que l’infini,