[ Un dessin pour la vie ]

Nouveau jour de confinement.
Nous sommes en train de prendre nos repères dans ce quotidien inhabituel.


Si votre fil d'actualité ressemble au mien, la psychose peut s'installer. Je lis beaucoup de publications de personnes en colère contre celles qui ne respectent pas les règles imposées. Je prends connaissance de l'ampleur et de la gravité de la situation par tous ces témoignages de personnel médical. Certes, ces posts ont l'avantage de nous faire réagir mais ils sont parfois très anxiogènes et viennent aussi amplifier le malaise déjà présent. (Sans compter le vrai du fake).

Je crois qu'il est préférable, parfois, d'éteindre son poste de télévision ou son téléphone portable. Ne serait-ce que le temps d'une journée pour se recentrer sur ce qui se passe là maintenant chez soi, profiter de ceux qui sont avec nous, sans pour autant être dans le déni !
Car, oui la situation est dramatique. Le monde est en souffrance.

Moi aussi j'ai peur et je suis (super) triste pour tout ce qui se passe, pour le personnel soignant, pour tous ceux qui sont si proches de la maladie, pour ceux qui ont déjà perdus un parent, un ami, une connaissance...
J'ai mal pour la France et les Français. Les séquelles seront terribles.

Je voudrais aider, mais à mon niveau, la seule chose vraiment utile que je puisse faire c'est de rester chez moi.

Les rabâchages nocifs et stériles eux, n'aident pas, ils sont angoissants et non productifs.

Alors ce que je vous propose, pour ceux qui le souhaitent, c'est de mettre un peu de gaieté sur nos « murs » et rien de mieux que la spontanéité des enfants pour cela.

Si certains de vos petits protégés, ont envie de faire un dessin que je pourrais publier sur cette page, que ce soit pour leur maîtresse (maître), pour les malades, pour les soignants, pour leurs copains (copines), pour leur animal de compagnie, ou juste du ciel bleu et des fleurs, peu importe le thème, l'essentiel est qu'ils y prennent du plaisir… S'ils veulent même laisser quelques mots...
Je m'engage à publier chaque jour un peu d'eux ici, pour celles et ceux qui aimeraient « jouer le jeu » d'un « dessin pour la vie » !
Je n'aime pas les chaînes des « copier-coller » mais celle-ci a peut-être vraiment une utilité solidaire et citoyenne, alors pour une fois, partagez un maximum !!

Envoyez moi toute votre bonne humeur sur le Messenger de cette page ou ici : semainesurdeux@gmail.com
Prenez bien-bien soin de vous !!




Garde alternée & confinement

"Parole de Maman" m'a proposé une chronique sur la garde alternée & le confinement.





Ce que nous vivons actuellement est sans aucun doute, une situation inédite et nous devons nous adapter chaque jour aux consignes et mesures de prévention mises en place par le Gouvernement. Depuis le 16 mars, il nous est demandé des rester confinés chez nous, de faire du « télétravail» quand cela est possible, nos déplacements sont très limités et soumis à des contrôles stricts, tout ceci dans le but de combattre ou plutôt de réduire l’épidémie du COVID-19 qui sévit en France depuis fin janvier. De ces contraintes, s’en dégage un climat souvent anxiogène auquel la peur de tomber malade vient se rajouter.

Nos enfants doivent aussi trouver de nouveaux repères entre « l’école à la maison », « l’exclusion sociale » et cette atmosphère ambiante plutôt inquiétante.

Quid de la garde alternée dans ce contexte préoccupant ?

Il est autorisé de se déplacer pour permettre aux parents en garde partagée de continuer l’alternance. Pour cela, il est obligatoire de se munir de l’attestation de déplacement dérogatoire. Plusieurs familles ont opté pour la continuité du planning de garde, d’autres auront modifié leurs habitudes le temps que le climat s’apaise.

De par mon blog, j’ai pu récolter plusieurs témoignages de parents à ce sujet.

Certains ont décidé de mettre la garde alternée en « standby » le temps du confinement, par mesure de prévention et de sécurité pour leur enfant. Beaucoup l’ont fait dans un vrai souci de protection et de bienveillance, d’autres, par contre, ont pris prétexte la situation actuelle pour garder auprès d’eux leur progéniture, et pas toujours d’un commun accord, malheureusement. Et puis il y a les compromis pour ceux qui gardent une relation sereine et qui veulent trouver la solution la plus adaptée pour eux, mais aussi pour leur enfant. Le travail à la maison n’étant pas toujours compatible à mettre en place avec la « continuité pédagogique » de l’école, qu’il nous est demandé d’assurer, alors on s’accorde, en fonction des obligations de chacune et de chacun.

Il y a aussi des enfants qui ont fait le choix, d’eux-mêmes, de rester confinés chez l’un des parents, pour éviter d’être contaminés par le virus. Une décision, loin d’être évidente pour le papa ou la maman « délaissé(e) » mais souvent comprise et acceptée pour permettre à l’enfant de vivre au mieux, cette situation particulière. Car oui, l’angoisse est parfois bien présente pour eux également.

Etre séparé de son enfant, une semaine sur deux, n’est déjà pas simple, mais être éloigné quand le monde va mal, devient encore plus pénible à vivre.

Notre instinct de protection, de survie, se révèle.

J’ai la chance d’avoir totalement confiance en le père de mon fils, nous continuons sur notre mode habituel. Et même si j’aimerais être auprès de mon garçon, tellement plus encore durant cette période troublée, je sais que son papa respecte toutes les mesures mises en place. Nous communiquons par Visio beaucoup plus régulièrement avec mon petit bonhomme.

Seulement, j’ai conscience que ce schéma n’est pas dominant et qu’il y a des femmes et des hommes soucieux et inquiets de savoir si leur ex conjoint(e) ne dérogent pas aux règles imposées, si les dispositions sanitaires sont bien suivies…

« A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. »

Je crois qu’il faut juste essayer d’ajuster nos besoins et ceux de nos enfants, pour que chacun puisse vivre ce confinement de la meilleure façon que possible.

Il y a des belles choses à découvrir dans cet isolement temporaire. Pour reprendre une phrase de Monsieur Patrick Sébastien : « Plus les sièges se sont écartés autour de la table par précaution, plus nos âmes se sont rapprochées ».

Et cette expression « prenez soin de vous et de vos proches » qui prend tout son sens aujourd’hui.

Essayons, les uns, les autres, de vivre le plus positivement possible cette période tourmentée, pour que d’un malheur, naisse un bonheur (des retrouvailles ?)




© Une semaine sur deux

[ La confiance en soi ]

Ah cette fameuse confiance en soi, un combat de tous les jours ! 
Une qualité mise à mal après une séparation, un échec ou une difficulté de la vie, mais qui revient (en principe) au centuple, une fois l'épreuve surmontée.

En ce qui me concerne, c’est une lutte inégale, où je perds, la plupart du temps. 

J’ai cette faculté à me remettre régulièrement en question, et on peut dire que je ne suis pas toujours tendre avec mes défauts. Je me malmène constamment même si j’essaie de faire preuve d’un peu plus de douceur et de tolérance envers moi-même. 

Parfois je m’arrête, je regarde le chemin parcouru et je me dis : Waouh ! Tu reviens de loin, et alors là, quelle fierté ! Mais cette assurance est généralement, de bien courte durée. 

Pour tenter de m’apprécier un peu, je recherche la reconnaissance. 

J’ai un besoin viscéral que l’on me rassure constamment,  en me confirmant que je suis une : « fille bien », « pleine de charme » « intelligente » « remplie de qualités » « talentueuse » « attentionnée » et tellement plus encore… 



Parce que moi, je pense tout le contraire, tout le temps ! 


Alors pas la peine de chercher dans les bas-fonds de mon enfance pour savoir d’où vient ce peu d’estime, croyez-moi bien que la question et la réponse m’ont été apportées. 
Car peu importe la cause, la conséquence est là et il faut faire avec … tous les jours ! 

La confiance en soi, ça s’apprend mais comme tout apprentissage, c’est mieux de commencer très tôt ! 

Il n’y a rien de plus destructeur que la dévalorisation de soi. 
C’est un poison qui vous fait vous comparer et envier les autres. 
Vous savez, les autres, ceux qui ont tout mieux que moi ! 
Ils sont plus riches, ils sont plus minces, ils sont plus beaux, ils sont plus indépendants, ils sont plus grands, ils ne sont pas divorcés, ils ont un good job, ils ont une grande maison, ils ont une belle voiture, ils font de chouettes voyages, ils ont beaucoup d’enfants, ils ont trop de beaux cheveux… 

Je n’ai jamais eu la jalousie méchante et je suis sincèrement heureuse pour celles et ceux qui réussissent. Mais j’ai souvent mis ces personnes sur un piédestal en pensant que je ne serais jamais à leur « hauteur ».

C’est incroyable comme on peut s’automutiler avec de simples pensées. 

Oh bien sûr, il y a des domaines plus fragiles que d’autres. 
Mais je suis assez douée pour douter de moi, ... sur tout ! 

J’ai longtemps cherché à dissimuler cette faiblesse en faisant croire que … même si tout le monde n’est pas dupe et que certains savent très bien lire entre mes lignes. 

Mais je dois être fatiguée de faire semblant. 
J’ai décidé de ne plus me cacher et de m’avouer humblement, que même après 40 ans, je n’ai toujours pas confiance en moi. 
Je continuerai la bataille pour prendre chaque jour un peu plus de conviction pour avoir foi en mes capacités… Et aujourd’hui est une première victoire de m’accepter simplement avec cette imperfection, qui fait aussi entièrement partie de qui je suis ♥ avec toute la sensibilité qui me caractérise.



© Une semaine sur deux

[ Coronavirus ]

Bonjour,

La plupart de mes publications sont programmées et les prochaines à venir n’auront pas de lien direct avec l’actualité.
Je tiens à le préciser, car sur mon blog, se trouve un texte sur « la survivance » à paraître, et je ne voudrais pas d’amalgame par rapport au contexte actuel.

Je vais quand même partager quelques mots sur ce sujet omniprésent, mais ce sera certainement mon unique témoignage.
Les médias envahissent nos foyers et je ne veux pas rajouter une « lourdeur » à cette agitation du moment, ni créer de polémique supplémentaire.
Je vous avoue d’ailleurs, ne plus écouter les informations (et depuis bien avant cet épisode de pandémie) pourtant croyez-moi, je n’échappe à aucune déclaration importante.
Celle-ci m’est forcément relayée d’une manière ou d’une autre mais j’ai fait le choix de ne plus laisser la négativité des journaux télévisés imprégner mon quotidien.

Je sais que pour beaucoup d’entre vous, la situation est difficile à gérer voire même (très) anxiogène.
Et ce, quelle que soit votre situation familiale ; c’est tout à fait compréhensible et légitime.
Moi-même, je ne sais pas encore comment tout organiser, entre la garde de mon fils, le travail d’école à la maison, mon boulot et ses contraintes, nous préserver et surtout protéger mes proches. Mais je crois que je n'aurais plus à me poser de question très prochainement ... 
Si je ne pense pas que nous soyons des personnes dites « à risques », je ne voudrais pas véhiculer le virus à d’autres pour les affaiblir et surtout ne pas alourdir la charge actuelle des services hospitaliers pour ne pas priver les personnes fragiles d’un soin prioritaire.
Voilà pourquoi le confinement est préconisé ; car certes, si cette maladie n’est pas « dangereuse » pour la plupart d'entre nous, elle l’est pour une certaine catégorie de personnes, et en restant le plus isolé possible, l'occasion de « sauver des vies » nous est donnée.

« Comme à tout malheur, quelque chose est bon. »


Ralentir le rythme, s’arrêter quelque temps, pour se recentrer, ne peut pas être complètement mauvais.
Nous allons devoir trouver des occupations différentes, et je suis certaine que des belles choses vont émerger.
Il va falloir être créatif, imaginatif, solidaire…
Moi, je l’ai déjà remarqué, dans mes échanges amicaux ou familiaux, où chacun s’exprime sur ce qu’il se passe, je sens une communication différente, bienveillante.
Tout le monde, bien sûr, a son avis, ses inquiétudes, ses préoccupations, parfois différents, mais chacun espère la santé à l’autre.

Le Président de la République doit s'exprimer ce soir à ce sujet. Il est indéniable que de nouvelles mesures de prévention vont être mises en place.
Alors voilà, je vous souhaite de prendre le recul et la distance nécessaires pour ne pas sombrer dans une paranoïa qui ne ferait que vous porter préjudice.
Je reste persuadée que notre état d’esprit influence sur notre équilibre, sur notre constitution physique.

Cette phrase « prenez soin de vous » prend désormais tout son sens.

Et puis, pour terminer ce post sur une note plus légère, pourquoi ne pas mettre ce temps à profit pour apprendre à fabriquer du papier toilette artisanal avec quelques feuilles d'arbres par exemple ?! 
Et à toutes fins utiles, je rappelle ici la recette des pâtes fraîches : de la farine, des œufs et du sel ! 

Aller, la vie continue !

Avec toute mon affection, je vous envoie (avec un masque) mille courages !

© Une semaine sur deux

[ La survivance ]

Depuis ma séparation, je suis en survivance.
Oui, je sur-vis. 
Bien sûr que je profite pleinement des instants d’euphories et de bonheur qui me sont offerts, parfois intenses, parfois plus discrets voire silencieux. Comme je le dis souvent, ces fragments là sont savourés à leur juste valeur parce j’en connais leur authenticité. 
Puis, comme tout à chacun, je supporte des passages de doutes, de pleurs et d’introspection. 
Peut-être plus nombreux depuis mon changement de vie mais plus fugaces aussi. 

Pourtant, j'éprouve un manque, même dans mes moments de joies, pour être totalement épanouie. 
Mon fils à temps complet me direz-vous ; c’est incontestable ! 
Mais je ressens une autre absence, moins évidente.


Il y a 5 ans, ce n’est pas seulement d'un homme, d'une relation, d'une maison,  de projets, d'une vie de famille dont j’ai dû faire le deuil, mais c’est également d’une subtile INSOUCIANCE, dont il a fallu me séparer.
Une légèreté d’âme, différente de celle d’un enfant bien évidemment, mais quand même, une certaine désinvolture.



Oui, j’ai trouvé ce dont je suis privée désormais, ce petit sentiment (si important), qui me faisait ne jamais me réveiller la nuit, qui ne me provoquait pas de maux d’estomac. Grâce à lui, je n’avais pas à me concentrer sur ma respiration pour tenter d’apaiser une angoisse. 

Cette perception abstraite est souvent dissimulée derrière une sécurité affective et/ou une sécurité matérielle. Cela nous assure une confiance concrète mais discrète, qui nous procure cette imperceptible « liberté d'esprit ». 


Paradoxalement, les difficultés infligées par la vie, nous rendent plus fort(e) mais les épreuves viennent aussi révéler nos fragilités. 

On perd alors cette sensation de « sûreté » que l’on peut éprouver quand on pense que tout ira bien voire même que tout nous est dû quand on suit le chemin tracé. Même si on s'imagine savoir, on ne réalise jamais vraiment que tout peut s’arrêter du jour au lendemain, tant que cela ne nous est pas arrivé. 

On n’a jamais véritablement conscience que l’on peut tout perdre, à tout moment ! 



Je me rends vraiment compte désormais, que plus rien ne sera comme avant.
Et parfois cette vérité me fait peur. 

Même si ce chapitre inédit de ma vie me procure de nouvelles satisfactions, même si j’ai acquis plus de maturité et de confiance, j’ai la nostalgie de cette insouciance qui ne reviendra pas. 

Est-ce parce que je n’ai pas encore réellement « recomposé » ma vie ? Pas encore fait le deuil d’un idéal ou d’un passé ? Parce que je ne suis pas encore « au bon endroit » ? Parce que je vieillis ?
Possiblement, un peu tout cela à la fois ! 

Alors certes, j’ai perdu un pouvoir précieux pour devenir une « survivante » mais j’ai donc remporté la faculté de renaître. 

© Une semaine sur deux

[ Pardon ]

Pardon mon fils,
Je ne voulais pas te donner une vie comme ça,
Une vie partagée entre maman et papa.
Pardon mon bébé,
Je ne voulais pas te faire grandir plus vite,
Ce n’est pas l’histoire que j’avais écrite.
Pardon mon bonhomme,
Je ne voulais pas que tu vives entre deux rives,
Je rêvais tellement d’une famille exclusive.
Pardon mon enfant,
Je ne voulais pas te rendre nomade,
Avec Doudou, toujours en balade.
Pardon mon ange,
Je ne voulais pas scinder ton cœur en deux,
Incomplet, une semaine sur deux.
Pardon mon garçon,
Je ne voulais pas que tes chemises,
Trouvent refuge dans une valise.
Pardon mon petit homme,
Je ne voulais pas morceler ton bonheur,
Et faire de toi un voyageur.














Oh pardon mon Titou,
Je ne voulais pas t’offrir cette existence un peu floue,
T’amputer parfois de lui, tantôt de moi,
Et te laisser avec tous ces pourquoi.

Oh non je ne voulais pas trouer ton ordinaire,
Toi, victime innocente de notre parcours éphémère.

J’espère qu’un jour, à tes parents, tu pardonneras.
Heureusement que l’Amour, ça ne se divise pas.

© Une semaine sur deux

[ Le temps des vacances ]

J'me répète tout le temps,
Qu'il est bon le temps des vacances.

Des câlins improvisés pendant les grasses matinées,  
Au café prolongé du petit-déjeuner.
Des repas mitonnés aux discussions partagées. 
Flâner et s'amuser ! 
Visiter et explorer !
Ramener babioles en trophées.
Se délecter du goûter préparé,
En regardant la pluie tomber.
Profiter des amitiés,
et laisser les soirées s'éterniser.

Mais la saison des congés est écoulée.

Restera notre complicité sur mes clichés,
Quand demain, il faudra t'en aller.

J'me répète tout le temps,
Qu'il est bon le temps des vacances.




© Une semaine sur deux