[ Ils sont là les papas ]

Ils sont là les papas
Pourtant souvent on les délaisse
Pour flatter les mamans
Alors, ils écoutent nos louanges discrètement
En dissimulant leur subtile tristesse

Mais Ils sont là les papas,
Christophe, Frédéric, Laurent et Nicolas
Un câlin dans leurs bras
Pour protéger nos enfants du croque-mitaine
Parce que la vie avec eux est un théorème

Il y a tant à partager avec son papa
Manger du chocolat en pyjama,
Construire des cabanes déguisés en Batman,
Apprendre à faire des ricochets,
Cuisiner des légumes, mais pas très
Collectionner des cailloux
Puis surtout jouer aux casse-cou

Ils sont là les papas,
Raphaël, Fabrice, Baptiste et Benoît
Ils sont époux
Des fois un peu jaloux
Ils sont célibataires
Mais pour toujours des pères

Il y a tant à partager avec son papa
Crier but devant le match de foot
Bricoler, rigoler, rafistoler, cajoler, fredonner
Le samedi s’adonner aux guilis
Des instants que jamais on oubliera
Pis, quelle fierté pour un boutchou
De faire pipi debout,
Comme son héros qui pique avec un bisou

Ils sont là les papas,
Jonathan, Mathieu, Stéphane et Mika
Il m’est impossible en ce jour,
de ne pas penser à ceux qui ne le sont pas vraiment
PAPA
Mais qui tienne ce rôle en transition toujours avec passion.

Alors si souvent on vous délaisse pour flatter les mamans,
Aujourd’hui, moi je ne vous oublie pas.
A vous tous,
Alexandre, Bruno, Cédric, Daniel, David, Fabien, Guillaume, Jean-Romain, Jérôme, Julien, Lionel, Ludovic, Pascal, Sébastien, Vincent, Yann, et à toi bien sûr dont le prénom n’est pas là,

Vous êtes le modèle de nos bambins,
Le gardien de leur lendemain,
Que cette journée vous soit dédiée.
En ce jour, Soyez aimés et …. enfin flattés. 

Bonne fête !

© Une semaine sur deux

[ 6 Juin 2021 ]

Une date qui restera dans la mémoire et dans le cœur de Titou à jamais je pense.

Nous avons réuni nos deux familles, première fois, depuis 6 ans, première fois depuis la séparation.
Titou fêtait un évènement auquel il tenait. Nous n’avons pas voulu scinder la fête en deux.

Ce fut une belle journée.
Pas tant par le soleil qui nous aura délaissé quelque peu (mais pour une fois, la pluie nous aura épargné et croyez-moi, on peut ici parler de miracle), mais belle par tout ce qu’elle est venue représenter pour notre fils.
D’abord parce que célébrer cet évènement lui était précieux, et ensuite parce que c’était la première fois qu’il pourrait se souvenir de nous tous réunis.

Alors certes, ni son père ni moi-même avons « refait » notre vie officiellement et je comprends que cela puisse faciliter ce genre de manifestation.

Il est donc important pour moi, pour nous, de remercier sincèrement et chaleureusement nos deux familles pour leur présence car je peux imaginer que cela ne soit pas aussi évident pour eux qu’on pourrait le croire.
Il y avait peut-être un peu d’appréhension, un peu d’hésitation.
Je sais que dans certaines familles, les rancœurs se propagent dans les différentes générations.

Alors merci d’être toujours là pour Titou. Merci d’avoir accepté notre invitation. Merci pour votre bienveillance et votre générosité.

Je vais terminer avec les mots de Titou prononcés dans la voiture, sur le trajet qui nous ramenait à la maison : « Maman, c’était une journée MAGNIFIQUE ». J’insiste sur ce dernier mot, car je ne peux pas, par écrit, vous décrire l’émotion qu’il s’en dégageait.
« C’est un peu comme une famille recomposée » qu’il a ajouté.

J’ai conscience que ces moments sont rares. Et je ne cherche pas à travers mon témoignage « donner de leçons » sur ce que devrait être une famille séparée, oh loin de moi. Nous devons aussi être prudent pour ne pas être équivoque et laisser émerger un espoir hypothétique à Titou.
Chacun son histoire, chacun son parcours, chacun ses difficultés. Il n’y a pas de « bon » ou de « mauvais ». On fait toujours comme on peut avec ce qu’on l’on a.

Mon souhait le plus fort, depuis 6 ans et ce dont je m’efforce chaque jour, est que mon enfant puisse avoir le moins de séquelles possible de cette blessure d’enfance, pour qu’un jour il puisse dire : « Bientôt je serai grand et peut-être que je serai fier de ma famille brisée parce que moi j’vis en garde alternée mais que ça m’empêche pas d’être aimé, par mon père et ma mère.»






Céline

© Une semaine sur deux