[ Le Courage ]

Récemment, on m’a conseillé de m’inscrire à un atelier d’écriture.
Intéressée, on m’expliquait les thèmes abordés et les outils mis à notre disposition pour nous permettre de cheminer et de progresser.
Comme exemple, la personne qui m’incitait à intégrer ces sessions, évoquait le thème du courage qui avait été proposé lors d’une séance de travail.
Je lui ai alors expliqué qu’il m’était encore inconfortable de produire un écrit spontanément sur un sujet que je ne maîtrise pas, bien que j’aie plutôt réussi l’exercice avec la demande de « Parole de maman » sur l’article « syndrome du nid vide » : https://syndrome-du-nid-vide
Mais là encore, cet énoncé restait en lien avec la parentalité.

Mes textes viennent au « feeling » , ce sont souvent mes émotions qui coulent et mes ressentis, forts de mon expérience de vie, sont parfois si intimes.
Il est vrai que j’aimerais, à terme, partager mes sentiments avec plus de distance et de recul tout en gardant ma précieuse sensibilité.

Voilà donc cette discussion, qui date de quelques jours maintenant, et pourtant ce concept de courage revient sans cesse dans mon esprit.
Que signifie-t-il vraiment ? Que pourrais-je donc bien écrire sur lui ?
Pour Google, la définition est : « Force morale ; fait d'agir malgré les difficultés, énergie dans l'action, dans une entreprise (s'oppose à paresse, laisser-aller) ».

Ce mot, cette notion de courage m’interpelle. C’est plus fort que moi, je dois absolument développer ma réflexion.

Car si je pense que le courage est bien évidemment cette volonté de faire face aux adversités, de vouloir le meilleur pour nous et de se donner les moyens d’y arriver, de sortir de sa zone de confort, de se relever après une défaite, de continuer à avancer, avec cette résilience plus ou moins importante en fonction du parcours de vie de chacun.
Tout le monde d’ailleurs fait preuve de courage au quotidien, que ce soit pour sortir les poubelles, (en ce qui me concerne), se lever le matin pour aller travailler (aussi en ce qui me concerne), nous faisons tous acte de bravoure quotidiennement, ponctuellement et indéniablement lors de situations plus difficiles qui demandent alors, une motivation plus grande pour surmonter un passage de vie tourmenté.

Mais c’est aussi et surtout, (car c’est vraiment très important pour moi), admettre quand justement l’on n’a pas ou plus l'énergie pour cette combativité incessante.
Révéler une fragilité n’est pas une faiblesse mais bien au contraire une vraie vaillance !
Savoir reconnaître ses limites, s’autoriser à aller moins bien, arrêter de chercher à être parfait(e), abandonner la lutte quelques instants, lâcher-prise, dire stop, demande parfois bien plus de force que de se lancer dans un conflit ou de vaincre une peur.
Oui, juste constater que là tout de suite, on a plus envie, pas le goût, que l’on a peur, que l’on est malade mais que l’on ne veut pas se soigner, que c’est trop, que l’on doute... beaucoup, que l’on n’y arrivera pas, que ce n'est pas le bon moment, que l’on a envie de disparaître, que l’on est envieux(se) du bonheur des autres, que l’on est mal dans sa peau, que l'on choisit la facilité, que l'on est épuisé, que l'on a besoin d'aide...

« L'humilité fait aussi partie du courage, c'est ce qui nous permet d'accepter nos faiblesses »

Confesser à soi ou aux autres que l’on est découragé(e) est l'aveu le plus « héroïque » envers vous-même car c’est à partir de là que tout commence !

« Mais plus que jamais, nous pouvons relire cette superbe citation sur le courage de Jean Jaurès : « Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de noire bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. » (Extrait du discours à la Jeunesse, Albi 1903) »

© Une semaine sur deux 


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