Cette
semaine tu es chez ton papa et indéniablement, ce manque de toi.
Pourtant
je ne veux pas (plus ?) considérer cette garde alternée comme une
tragédie.
Même
si tu manques à ma vie les semaines impaires, même si je ne pourrais plus
jamais revenir à un temps plein de toi, et que parfois encore, je verserai des
larmes, c’est une certitude, pour ton absence trop présente.
Je
souhaite malgré tout et plus fort que tout, que ces semaines en alternance, qui deviendront
pour toi des souvenirs d’enfance, (comme ceux que tu crées avec ton papa),
laissent dans ta mémoire une trace heureuse et joyeuse !
Aussi,
il m’est essentiel de garder un arrière-goût de bonheur quant à ses années
tronquées.
C’est
la mission que nous nous sommes promis, avec ton papa ; rajouter de la vie
à nos « demi-années » !
Alors,
dans cette situation-là, égoïstement, j’apprécie que tu sois un enfant unique
parce que cela me permet de profiter de toi comme jamais !
Car
si ton silence aujourd’hui est si important,
c’est bien parce que ta présence
est bien plus puissante !
Tous
ces instants de vie qui nous appartiennent, partagés seulement entre TOI et MOI (comme
vos moments de complicité, parfois identiques souvent différents mais tout
aussi intenses, avec ton père).
Des
moments du quotidien insignifiants et cependant inestimables que j’attends de
retrouver avec impatience ♡ :
- Te récupérer sur le chemin du périscolaire et se raconter nos petites journées sur le trajet qui nous ramène à la maison ;
- T’aider à trouver des astuces pour que tes devoirs deviennent ludiques,
- Te sécher les cheveux ;
- Nos repas (surtout ceux la télé éteinte), où l’on se confie plein de petites anecdotes, et que l’on accuse celui qui a mis la table d’avoir oublié d’y déposer les petites cuillères et que l’on se répète à l’unisson : « on n'est jamais mieux servi que par soi-même » !
- Que tu appelles ton papa pour lui raconter nos bêtises;
- Nos petits câlins émaillés de guilis ;
- Nos brossages de dents ;
- Nos moqueries (gentilles… ou pas …) de la « dame de la cantine » ;
- Nos danses improvisées ;
- Nos discussions avec mémé au ciel ;
- Nos rituels du « bonne nuit » ;
- Nos : « chut, ça reste entre nous » ;
- Quand on se répète que l’on va se manquer (beaucoup) tous les jeudis soirs, une semaine sur deux ;
- … et tellement plus encore.
Bien sûr, il y a aussi les « j’aime moins », mais les « j’aime
quand même » :
quand
tu râles, quand tu laisses traîner tes affaires, quand tu boudes, quand je suis
obligée de reposer les limites, quand tu en veux toujours plus (…) mais n’est-ce
pas aussi cela être un enfant ?!
Oh
non, tout n’est pas parfait !
Mais
j’espère de tout mon grand cœur, que quand tu seras grand, et que tu puiseras
dans tes souvenirs pour raconter cette vie partagée entre papa et maman ; tu
pourras dire : « ouais, mais ce n'était pas si mal ».
Alors,
enfin, j'aurai trouvé un sens à ce vide ! ♡♡♡
Tu
me manques mon (grand) bébé 💕
Maman.
©
Une semaine sur deux
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