[ Tu m’échappes ]

Cette semaine s’achève et je suis partagée entre mes sentiments et mes émotions.


Je n’ai pas envie de te voir partir et en même temps j’ai besoin et envie de me retrouver seule pour lâcher prise.
Ton caractère s’affirme et si ta ressemblance physique avec ton père ne fait aucun doute, j’ai bien peur que ce soit de mon tempérament dont tu auras hérité.

Depuis quelques temps tu m’amènes à hausser le ton, à te menacer de punition, et c’est un rôle dont tu ne m’as pas habitué jusqu’à présent. 
Je perds pied, je ne sais pas faire. 
Ta repartie est déroutante et déstabilisante. 
Devant mes hésitations, tu me mets face à mes contradictions.
Tes bouderies, avec juste ce qu’il faut de larmes pour me faire vaciller, sont désormais un classique de notre alternance.
Je vois bien que tu surjoues. 
L’humour est mon bouclier mais il ne peut pas être une réponse à toutes tes dramaturgies !

Il me faut apprivoiser cette culpabilité qui m’envahit dès que je pose les limites. 
Je serai toujours conciliante sur certains écarts parce que je n’ai plus de temps à perdre avec les futilités, le temps m’est précieux, « une semaine sur deux », allons à l’essentiel, mais je me dois de résister à quelques règles élémentaires.

Notre garde alternée nous aura permis de jouer les prolongations du complexe d'Œdipe, qui s’éclipse aujourd’hui, sur la pointe des pieds.

Mon bébé s’en est allé pour laisser la place au petit garçon plein d’assurance avide de tester les frontières du possible. 
A presque 8 ans, il est sain et rassurant de te voir t’émanciper.
C’est donc à moi désormais de trouver mon point d’ancrage, de revoir mon positionnement, et de ne plus flancher devant tes minauderies.

Une fois convaincue que je ne nous prive pas d’amour mais que je t’aide à grandir, alors je n’aurais plus à rougir de mes décisions et de mes sentences.

Ben tu sais quoi petit chou !? Tu me manques déjà ! ♥

© Une semaine sur deux

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