Depuis quelque temps, l’envie de partir se fait ressentir en moi.
Mais partir, vraiment, pas juste le temps d’un
week-end, non genre pour toute la vie.
Déménager, changer de région, changer de travail,
tout recommencer à zéro … ailleurs.
C’est une idée, une envie, qui n’aurait jamais pu émerger
dans mon esprit, il y a quelques années.
Mes racines étaient ici, il m’était inconcevable d’imaginer
m’éloigner de mes origines, de mes monts du lyonnais, de mes parents, de mes sœurs.
Mais avec le temps, les épreuves, les remises en question, on se rend compte que l’on
n’est peut-être pas aussi proche de sa famille qu'on l'aurait souhaité.
On se sent moins dépendante.
On se sent moins dépendante.
On apprend à vivre et gérer seule son quotidien, alors
pourquoi pas ?
Autre part, je pourrais acheter ma petite maison
dans la prairie, les prix sont parfois plus abordables qu’ici. Je chercherai
un nouveau travail, je ferai de nouvelles connaissances, mes amis, ma famille devront
venir me voir tout un week-end ou même passer quelques jours et peut-être
que cet éloignement nous rapprocherait
finalement.
Alors qu’est-ce qui me retient ? Mon fils bien
évidemment !
Titou aura seulement 7 ans dans quelques mois.
Comment partir.
Renoncer à mes 7 dodos, « une semaine sur deux », pour l’avoir seulement deux week-ends par
mois.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette
idée m’a traversé l’esprit, mais il a encore besoin de moi auprès de lui et il me manquerait beaucoup trop.
Je ne peux pas le soustraire à son père non plus,
je n’en ai ni le droit, ni l’envie.
Son papa, son école, ses copains, toute sa vie à
seulement 10 minutes de ma maison.
Je ne peux décemment pas partir en l’emmenant avec
moi et comment partir sans lui. Mon bébé, mon seul bébé ♥
Pourtant si vous saviez comme l’envie de m’évader
est là.
Peut-être que je cherche à fuir quelque chose,
sûrement même.
Mais quoi donc, qui donc ?
Je n’arrive pas à savoir ce à quoi je veux échapper.
Mon passé ? Mon futur ?
Et si c’était
juste le sentiment de ne plus avoir ma place ici, de ne plus avoir d’attaches,
hormis mon petit cœur de titou.
Alors on verra quelle tournure prendra ma vie ces
quelques prochaines années, mais il se peut bien, que lorsque mon fils aura
assez d’autonomie et d’indépendance, quand la garde alternée aura atteint ses
limites, ... que je boucle ma valise pour aller vers d’autres horizons.
© Une semaine sur deux
© Une semaine sur deux