Parce qu'avec mon blog, ma page Facebook et mon compte instagram associés, je
suis la première concernée, mais aussi parce que plus tard, nos enfants
pourraient nous en tenir rigueur. Restons vigilants.
Je me rappelle des anecdotes que mes
parents pouvaient raconter sur moi étant petites à leurs amis et je me souviens
que je n’aimais pas trop ça alors aujourd'hui Titou est sensibilisé à mes
publications le concernant, et parfois je n'ai pas le droit de diffuser certains
de « ses exploits ».
« Ça
maman, tu le gardes pour nous »
Je ne veux surtout pas « donner de
leçon » ou « faire la morale »,
je serais bien mal placée pour cela, je souhaite juste que chacun puisse agir
en connaissance de cause.
Parce qu'en tant que parents, on est
tellement fiers et admiratifs de nos enfants, que l'on a envie de les révéler à la
terre entière ...oh oui ça je peux le comprendre parfaitement.
Alors usons mais n’abusons pas.
Avec toute ma bienveillance,
Photos d'enfants postées sur les réseaux
sociaux : les conseils de notre avocat
Par Maître Valery Montourcy droit à
l'image enfant
Vous avez l'habitude
de poster des photos de vos enfants sur les réseaux sociaux ? Une pratique qui
n'est pas sans risque... Prenez-vous les précautions nécessaires ?
Retrouvez les conseils
de notre avocat spécialisé en droit de la famille.
En mai 2017, la
justice américaine retirait la garde de deux enfants à un couple qui diffusait
depuis deux ans des vidéos cruelles en caméra cachée mettant en scène des
canulars humiliants dont leurs enfants étaient victimes, ou d'autres dans
lesquelles ceux-ci étaient encouragés à se gifler… L'indignation a pris une
ampleur telle que les autorités ont été prévenues. La mère biologique a annoncé
dans une vidéo, aux côtés de son avocat, qu'elle avait désormais obtenu
judiciairement la garde de ses enfants....
En droit français, la
règle est claire : toute personne dispose sur son image et sur sa vie privée
d'un droit qui lui permet de s'opposer à toute utilisation non consentie.
Ainsi, par exemple, toute fixation d'un cliché, toute reproduction, tout
tirage, tout envoi par mail, toute publication en ligne doit être autorisée au
préalable par la personne photographiée.
Lorsque cette personne
est un enfant, ce sont ses parents, en leur qualité de co-titulaires de
l'autorité parentale, qui vont, d'un commun accord, autoriser ou non la
fixation et la reproduction de son image. L'intérêt de l'enfant doit primer
toute autre considération dans la décision. En cas de désaccord persistant
entre les parents, il leur appartiendra de saisir le juge aux affaires
familiales (Jaf) pour mettre fin à leur différend. Lorsque le Jaf a retiré
ponctuellement l'autorité parentale à l'un des parents, l'autre est le seul à
pouvoir décider.
Droit à l'image de l'enfant : les réseaux
sociaux pointés du doigt.
L’omniprésence des réseaux sociaux a
conduit à une surexposition de l'image des enfants – clichés de leurs premiers
pas, de leurs anniversaires, bains, etc., moments intimes ainsi exposés aux
yeux de tous – dont les parents ne mesurent pas toujours la gravité. Dans les
pays anglo-saxons, ce phénomène est désigné par le terme « sharenting »
(mélange de sharing, « partage », et parenting, « parental »). Naturellement,
aucun enfant n'a « intérêt » à vivre sous le regard du public.
Certains s'opposent d'ailleurs à leurs
parents à ce sujet. Ainsi cette Autrichienne qui, après avoir vainement demandé
à ses parents de retirer plus de 500 clichés la représentant sur les réseaux
sociaux, a attendu sa majorité pour les assigner en justice et a obtenu gain de
cause.
En février 2016, à la suite du Motherhood
Challenge, chaîne Facebook invitant les parents à poster trois photos de leurs
enfants et à désigner dix autres parents pour en faire autant, la Gendarmerie
nationale a rappelé, sur son propre compte Facebook, que la diffusion de
l'image de ses enfants en ligne était dangereuse. Il faut en effet rappeler que
: ces clichés peuvent tomber entre les mains de prédateurs ; dès le plus jeune
âge, les parents créent une réputation numérique (e-reputation) à leur enfant,
identité virtuelle, réductrice et aliénante, qui sera très difficile à effacer
et viendra interférer avec leur construction d'enfant, d'adolescent, d'adulte ;
en publiant sur un réseau social une information ou une photographie,
l'utilisateur autorise (selon les conditions générales des réseaux sociaux)
l'utilisation de ces éléments à des fins de publicité et à des fins de ciblage
marketing.
Droit à l'image de l'enfant :
recommandations et conseils
Il est essentiel : de limiter la
diffusion de clichés de son enfant, et le consulter dès lors qu'il a l'âge de
raison ; de sélectionner des clichés ne le représentant jamais dénudé, en
maillot de bain, dans un moment qui pourrait l'embarrasser ; de paramétrer la
confidentialité de ses comptes de manière à restreindre la visibilité des
clichés ; de ne pas « tagger », ne pas activer la localisation géographique ;
de sensibiliser son enfant (en le laissant prendre des photos et en discutant
avec lui du droit à l'image et de la vie privée) ; d'éduquer son enfant à être
soi, à développer une vie intérieure harmonieuse, à se densifier sans avoir
besoin de s'exposer.
Plus d'infos juridiques sur
montourcy-avocats.fr
©magicmaman
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